L’Association des Optométristes de France (AOF) s’est penchée sur les attentes & perceptions des Français vis-à-vis des soins optiques. Pour le compte du syndicat, une enquête a été ainsi réalisée par l’organisme ViaVoice*.

2 Français sur 3 insatisfaits des délais d’attente

Après avoir pointé récemment les disparités territoriales et les inégalités face à l’accès aux soins optiques en France (délais variant du simple au double pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste, ndlr), cette nouvelle étude de l’AOF montre la déception des Français en matière de délais d’attente.

Ainsi, 61% des personnes interrogées se déclarent « insatisfaits » voire « très insatisfaits » des délais pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste. Autre chiffre marquant : 38% des répondants affirment avoir déjà renoncé à consulter un praticien compte tenu de ces délais.

A noter que ces chiffres sont encore plus importants pour les tranches d’âges les plus jeunes. On atteint 45% chez les 18-24 ans et 47% chez les 25-34 ans. Il en va de même pour les « populations actives ».

Elargir les compétences des opticiens

Fort de ce constat, 68% des Français interrogés sont favorables à l’élargissement des compétences des opticiens qui suivraient une formation clinique à Bac +5 pour prendre en charge certains actes : (examens de vue, prescription de lunettes et lentilles, dépistage visuel…). Objectif : réduire les délais d’attente, pallier la pénurie des praticiens et favoriser l’offre de soins sur l’ensemble du territoire.

Concernant les lieux où ces opticiens exerceraient, les Français citent les « cabinets d’ophtalmologistes » et les « maisons de santé ».

« Cette étude sur la perception des Français de l’accès aux soins visuels montre bien que ces derniers sont prêts au changement ! Ils l’espèrent même ! 68% plaident pour une réorganisation de la filière basée sur une collaboration entre tous les acteurs & l’élargissement des compétences de certains opticiens, formés cliniquement & spécifiquement, une population d’opticiens qui existe déjà en vérité », commente Yannick Dyant, président de l’AOF.

Et de conclure : « les optométristes, formés à Bac+5 dans le but d’orienter leur pratique vers l’aspect santé, sont actuellement plusieurs milliers prêts à exercer. Nous espérons que l’étude menée par l’Igas permettra de mettre en lumière cette profession de santé, jusque-là non reconnue à sa juste valeur, et de passer à l’étape suivante ».

*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 000 Français, représentatif de la population majeure.

AOF