Comme la profession pouvait s'y attendre, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) a affiché sa « circonspection » par rapport aux recommandations émises dans le rapport Igas.

« Si le syndicat se félicite des mesures qui visent à soutenir la démographie médicale et à développer le travail en équipe au sein des cabinets, il alerte cependant sur certaines mesures qui représentent un risque certain pour l’avenir de la filière », peut-on lire dans un communiqué.

Trois éléments sont principalement visés et critiqués par le Snof :

  • La prescription par l’opticien

« Le cumul prescription-vente doit continuer à être fermement exclu », explique le syndicat, qui rappelle que la réforme 100% santé a déjà renforcé les délégations vers les opticiens avec les renouvellements d’ordonnances. « Elles doivent d’abord être utilisés à leur plein potentiel. »

  • La promotion de la télémédecine dans les magasins d’optique

Le Snof rappelle que les ophtalmologistes y sont fermement opposés, et que c’est toujours le cas depuis le déconfinement.

  • La confusion opticiens / orthoptistes

Le syndicat regrette cette confusion « constamment introduite » dans le rapport Igas entre deux professions « profondément différentes et complémentaires ». Le Snof doute de la pertinence d’un cursus de formation commun.

« Les problèmes de délai de RDV sont en amélioration depuis quelques années. […] Les ophtalmologistes ont répondu présent durant la pandémie de covid-19, mais aussi depuis le déconfinement », déclare Thierry Bour, président du Snof.