Lundi, Acuité vous a présenté un premier rapport parlementaire préconisant notamment l’allongement de la formation des opticiens et l'ouverture à la pratique avancée. Après Annie Chapelier, c’est Cyrille Isaac-Sibille, député du Rhône, qui a dévoilé son rapport : « L’organisation des professions de santé : quelle vision dans dix ans et comment y parvenir ? ». Une large place est accordée à la filière visuelle.
« Les faiblesses de l’organisation de cette filière sont connues », note le député. « La structuration autour du passage obligatoire au cabinet de l’ophtalmologiste, y compris pour les troubles les plus simples, combinée à une répartition géographique très inégale des professionnels, se traduit par de très sérieuses difficultés d’accès aux soins. »
6 axes à mettre rapidement en œuvre
- Travail aidé et cabinets secondaires : développer les délégations de tâche aux opticiens et orthoptistes ;
- Renouvellement des équipements : mieux communiquer sur cette possibilité des orthoptistes et opticiens‑lunetiers. S’assurer du remboursement, par les complémentaires, de ce renouvellement ;
- Instaurer un dispositif de règles et de sanctions professionnelles pour les opticiens-lunetiers et les orthoptistes et sécuriser juridiquement l’emploi des opticiens dans les cabinets d’ophtalmologistes ;
- S’assurer du déploiement des protocoles organisationnels et de coopération en direction des orthoptistes libéraux et des ophtalmologistes non employeurs ;
- Créer un protocole de coopération national « filière visuelle » sur la base des actuels protocoles de coopération et de certains protocoles organisationnels ;
- Prévoir une expérimentation permettant aux orthoptistes de se voir déléguer davantage de tâches dans les territoires où la densité d’ophtalmologistes est faible (moins de 5 pour 100 000 habitants).
Une expérimentation dès le prochain PLFSS ?
Pour ce dernier point, une expérimentation pourrait être prévue dès le prochain PLFSS. Il s’agirait essentiellement des tâches prévues par les protocoles RNO, RNM, Opht&Go, par le protocole organisationnel de dépistage de la rétinopathie diabétique et par celui de suivi d’un glaucome chronique simple stabilisé ou d’une hypertonie oculaire simple.
On notera que les orthoptistes sont très présents dans ces propositions d’amélioration de la filière visuelle. Le député du Rhône se justifie avec une courbe montrant l’évolution prévisionnelle du nombre d’ophtalmologistes et d’orthoptistes d’ici 2030.
Car tout simplement l optometrie reste une branche d des études supérieures qui ne dépendent pas du ministère de la santé.
Donc meme un docteur en optomrtrique ne sera jamais professionnel de santé
Je trouve ce projet excellent et essentiel mais pourquoi les optometristes sont ils toujours oubliés ? Tout comme les orthoptistes. ils ont leur place auprès des ophtalmologues. Quand cette profession, qui demande plusieurs années d etudes sera t elle reconnue?