Depuis la récente publication du rapport Voynet et des mesures introduites au projet de loi Santé, les protagonistes de notre secteur se démènent pour l'avenir de la filière visuelle. A ce sujet, une table ronde parlementaire "Ophtalmologistes / Opticiens : mêmes combats pour l'accès aux soins !" s'est tenue le 16 septembre à l'Assemblée nationale, à l'initiative de Krys Group et en collaboration avec le Snof ( Syndicat national des ophtalmologistes de France). Parrainée par le sénateur et opticien de formation Gérard Cornu, et Dominique Orliac, député et ophtalmologiste, cet événement a "permis de dégager un socle de positions communes" parmi lesquelles :

  • le besoin d'assouplir les conditions de renouvellement des verres correcteurs et des lentilles de contact,
  • l'impératif de consolidation des compétences et du cursus universitaire des opticiens (intégration dans le schéma Licence Master Doctorat) pour une plus grande intégration dans le parcours de soin visuel,
  • ou encore la nécessaire reconnaissance de la compétence de l'opticien en matière d'apprentissage auprès du patient de la pose et l'entretien de lentilles.

Outre la présence de parlementaires concernés par les enjeux de la santé visuelle, cette rencontre a réuni les représentants du ministère de la Santé, de l'Assurance maladie, des complémentaires santé ainsi que certains syndicats des professions concernées (le SynOpe pour les opticiens, le Snao pour les orthoptistes et l'AOF pour les optométristes).

Durant cette réunion, Jean-Pierre Champion, directeur général de Krys Group, a notamment insisté sur la capacité des opticiens à apporter des réponses concrètes aux problématiques d'accès aux soins : ce professionnel "tient une place centrale dans le parcours de soins. Je crois à la complémentarité des compétences comme une solution d'avenir permettant de favoriser l'accès aux soins visuels, préoccupation quotidienne pour des millions de Français". Il a également souligné l'urgence à simplifier les formalités administratives superflues qui encombrent les cabinets médicaux et le travail des opticiens au quotidien, ainsi que d'assouplir les réseaux de soins. Rappelons à ce sujet que le Sénat a récemment adopté l'article 20 bis A au projet de loi Santé, revenant sur la loi Le Roux dans le but d'interdire les réseaux fermés.