Le Covid long touche aussi bien les personnes qui ont été hospitalisées après avoir contracté une forme grave de la maladie que ceux ayant eu des symptômes plus modérés. Aussi, il concerne tant les plus âgés que les plus jeunes. La HAS considère qu’une personne a un Covid long quand un au moins un de ses symptômes initiaux (liste non exhaustive : fatigue, maux de tête, troubles respiratoires, de concentration, de mémoire, digestifs, de goût ou d’odorat, symptômes cutanés…) est toujours présent un mois après le début de la maladie et qu’il ne peut pas être expliqué par un autre diagnostic.

Le Covid long freine le retour au travail

Dans un communiqué paru lundi, l’Inserm a expliqué combien cette forme de la maladie pouvait avoir des conséquences sur le plan économique et social : « Parmi les patients qui rapportent des symptômes à 6 mois et qui exerçaient une activité professionnelle lorsqu’ils ont été infectés, un tiers n’est pas retourné travailler. »

Un des enjeux, notamment pour les associations de patients, est de faire passer le Covid long comme ALD (affection longue durée), permettant une prise en charge des soins à 100% par la Cnam. Celle-ci a assuré fin avril qu’il s’agit d’une de ses priorités.

Une prise en charge des frais au titre de l’ALD, si…

Le syndicat des chirurgiens-dentistes rapporte que le Covid long ne sera pas reconnu comme ALD en tant que tel mais que trois situations permettront la prise en charge intégrale des frais au titre de l’ALD :

  1. En cas de pathologie figurant sur la liste des ALD et directement imputable au Covid-19 (exemples : insuffisance respiratoire sur fibrose pulmonaire, AVC…) ;
  2. En cas de pathologie chronique préexistante aggravée par le Covid-19 (exemples : insuffisance respiratoire, rénale…) ;
  3. En cas de séquelles non imputables au Covid-19 mais à sa prise en charge (exemple : neuromyopathie de réanimation…).