Cette technologie a été rendue possible grâce aux chercheurs de la société américaine FDNA de Boston (Massachusetts). Basée sur le « deep learning » (apprentissage en profondeur), elle permet d’établir un diagnostic rapide de maladies génétiques rares, en s’appuyant sur les caractéristiques du visage d’un patient. C’est ce que dévoile une étude, publiée dans la revue Nature Medicine.

Un système de reconnaissance faciale plus précis qu’un médecin

Les scientifiques américains ont mis au point une application, Face2Gene, qui utilise un programme d’analyse nommé DeepGestalt. Via un système de reconnaissance faciale, l’intelligence artificielle est capable d'identifier avec plus de précision qu’un médecin (90% de taux de réussite contre 70%), des maladies génétiques.

17 000 visages analysés

Comment est-ce possible ? Les chercheurs ont « inséré » dans le programme DeepGestalt des photos de patients, tout en spécifiant leur pathologie. En tout, 17 000 visages d’enfants avec plus de 200 syndromes génétiques différents ont été analysés. Grâce au « deep learning », le système a « appris » tout seul. Si l’algorithme ne permet pas de donner un diagnostic précis, il signale une liste de troubles possibles en fonction de l’analyse biométrique.

L’application est déjà disponible gratuitement pour les médecins afin qu’ils l’utilisent en complément d’autres analyses.

La FDNA précise cependant que sa technologie a pour objectif d’être un outil pour simplifier la tâche des professionnels de santé, notamment en réduisant le temps du diagnostic, mais pas de remplacer l’avis d’un vrai médecin.