Facebook voulait, pour ses lunettes de réalité augmentée, concevoir un casque doté d’un implant cerveau-machine. L’objectif de ce « projet Steno » : capter l'activité cérébrale pour les traduire en mots. En résumé, il s’agit de contrôler les lunettes par la pensée, pour ne plus avoir besoin de les manipuler.

Ce projet est le fruit des recherches « Brain-Computer Interface » (BCI), sur les interfaces neuronales directes, menées avec les chercheurs du Chang Lab de l'Université de Californie à San Francisco (UCSF).

Un système trop complexe pour être commercialisé

Cet été, le géant du numérique a annoncé qu’il abandonnait son projet de commercialisation de ce casque. La nécessité d’implanter des électrodes dans le crâne représentait un frein trop important.

« Bien que nous croyions au potentiel sur le long terme des technologiques BCI installées sur la tête, nous avons décidé de concentrer nos efforts immédiats sur une approche d'interface neuronale différente qui a une voie de commercialisation à plus court terme », détaille Facebook.

Un bracelet connecté à la place

L’entreprise s’est alors tournée vers un bracelet connecté… qui agira quand même avec le cerveau : il détectera les signaux que celui-ci envoie à la main via les muscles, pour interagir avec les lunettes. Ce bracelet, à l’écran tactile, servirait d’interface pour les contrôler.

Une autre utilité pour les recherches BCI

A noter que si le projet de commercialisation du casque est abandonné, Facebook n’a pas complètement stoppé les travaux de recherche BCI qui s’avèrent efficace. En effet, une personne ayant perdu l’usage de la parole avec un AVC il y a 16 ans a bénéficié de ce programme pendant un an. Bilan : celui-ci a fini par décode ses pensées à hauteur d’une quinzaine de mots par minute. Un outil utile sur le plan médical donc, mais pas encore pour la commercialisation.


A noter qu'un visuel des lunettes connectées de Facebook, dont nous vous avons déjà parlé à plusieurs reprises, aurait fuité... voyez plutôt ci-dessous.

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