Daniel Lichtman, président d'Essor
Confort, légèreté et esthétisme sont des critères recherchés par vos porteurs. Dans cette optique, les fabricants mettent à votre disposition des indices de réfraction de plus en plus élevés. Toutefois, augmenter en indice n’est pas nécessairement la solution. Lors de la 6ème édition des Journées d’Etudes Vision & Prospective à Val d’Isère, Daniel Lichtman, président d’Essor, est intervenu sur le thème : « Indices de réfraction vs diamètres ». Pour ce dernier, « le rôle de l’opticien est de moduler entre indices et diamètres ». « Certains n’ont pas le réflexe », regrette-t-il. Pour étayer ses propos, le président d’Essor a développé une étude. Certains paramètres : le nombre d’Abbe, les cylindres, la résistance de matériaux et les différentes normes de fabrication, n’ont pas été pris en compte pour davantage de clarté.
Etude chiffrée
Avec un verre de -2 dioptries et une épaisseur au centre d'1,8 mm, l'épaisseur au bord est de 2,98 mm avec un calibre de largeur 45 (indice 1,5). Elle est de 3,23 mm avec un calibre de 50 (indice 1,6) et 3,78 mm en prenant 55.
Aussi, en considérant un verre de +6 dioptries et une épaisseur au bord de 1,2 mm, l'épaisseur au centre est de 3,85 mm et 3,58 mm avec un calibre de largeur 45 (indice 1,67 et 1,74). Cette dernière est de 5,01 mm avec un calibre de largeur 50 (indice 1,67). En revanche, l'épaisseur au centre est de 5,94 mm avec un calibre de 55 (indice 1,74). Cet exemple démontre que l’indice 1,74 et un calibre de 55 n’est pas un choix judicieux. L’épaisseur est supérieure par rapport à un indice 1,67 et compte-tenu des aberrations chromatiques, il est préférable de diminuer l’indice de réfraction.
Les verres numériques
Outre diminuer le diamètre, l’autre solution pour baisser en indices consiste à utiliser les verres numériques. « C’est la solution ultime », comme l’a expliqué Daniel Lichtman. Sur les fortes amétropies, les verres numériques améliorent l’acuité visuelle et réduisent les épaisseurs, car les bases sont plus plates que sur les verres classiques. Autres atouts : la correction est la même sur toute la surface du verre et le fait d’avoir des verres plus minces réduit également les effets de grossissement.
Dans une prochaine news, nous reviendrons plus en détail sur les unifocaux Freeform.
Selon moi, l'optimisation point par point sur l'ensemble de la surface offre plus de confort qu'un verre asphérique.
Le porteur aura ainsi une vision plus nette surtout en périphérie (meilleure acuité visuelle).
De plus l'effet grossissant est moins important (effet "cul de bouteille" pour les fortes amétropie).
En résumé, le verre freeform élimine davantage les aberrations en périphérie.
Qu'elle est la différence majeure ?
Ou s'adressent au "opticiens" qui n'ont pas passés le BTS???!!