Le 20 janvier dernier, le Rof lançait une campagne de communication autour de la problématique des déserts médicaux en France. Il publiait un sondage aux conclusions inquiétantes sur les difficultés rencontrées par de nombreux patients pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste dans des délais raisonnables. Un problème bien connu des pouvoirs publics depuis de nombreuses années mais qui cherche toujours ses solutions.

Quelques jours plus tard, le 24 janvier, c’est au tour de l’Académie francophone de télémédecine et de e-santé de publier cette fois une lettre ouverte au président de la République, invitant les pouvoirs publics à lancer un grand chantier « Zéro déserts médicaux ». Parmi les propositions avancées, les services numériques. Les vertus de la téléconsultation et télémédecine sont reconnus à travers le monde mais ces pratiques manquent cruellement de cadre législatif, d’incitations et de financements appropriés en France, comme le précise la présidente de l’Académie francophone de télémédecine et de esanté, Ghislaine Alajouanine :

"La télémédecine à grande échelle permettrait non seulement de garantir aux Français une prise en charge rapide et simplifiée mais aussi un accès aux soins équitable, partout dans l’hexagone tout en « désengorgeant » les urgences. La télémédecine viendrait en renfort des maisons de santé connectées, MSP…) et aussi de solutions de médecine itinérante ; (Mobil Home Care) (A noter : pour cela il faut supprimer l’article 74 code de santé Publique : médecine foraine interdite ?)".

Deux initiatives de communication concomitantes qui insistent sur l’urgence à traiter ce sujet dans le quinquennat à venir en saisissant l’occasion de l’élection présidentielle pour faire bouger les lignes en direction de la e-santé, alors que 40 départements (sur 110) sont considérés comme des déserts médicaux en ophtalmologie, d’après le Rof.