L’enseigne discount Hans Anders vient de s’implanter dans le nord de la France en assurant à ses clients des prix de vente 70% moins chers que chez les autres opticiens, un argument qui a fait l’objet de nombreuses publicités dans la presse locale.
Dans le but de vérifier la véracité de cette information, le Synope (Syndicat national des opticiens sous enseigne) a demandé au TGI (Tribunal de Grande Instance) de Dunkerque l’autorisation d’effectuer une requête aux fins de constat au magasin de Lille, ouvert depuis le 12 octobre dernier. Cette demande acceptée, un huissier, accompagné d’un adhérent du Synope, s’est rendu le 12 décembre dans le point de vente pour y saisir divers documents, notamment ceux relatifs à l’origine des montures et des verres vendus par Hans Anders.

"Les campagnes de communication de cette enseigne pourraient avoir un caractère erroné et contrevenir à la règlementation sur la publicité comparative. Nous voulons juste nous assurer que la législation est bien respectée, pour protéger les professionnels comme les consommateurs. Hans Anders annonce des prix 70% inférieurs à ceux des autres opticiens, mais encore faut-il vérifier que cette comparaison est établie sur des produits identiques" nous a expliqué Alexandra Duvauchelle, la Déléguée Générale du Synope que nous avons interrogée.
Sur la base des documents récupérés chez Hans Anders, la justice rédigera un rapport. "Selon les résultats, nous étudierons l’opportunité ou pas d’agir en justice" a ajouté Alexandra Duvauchelle.

Soulignons que Hans Anders fait également l’objet d’une enquête de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes), suite à l’envoi d’un courrier de l’opticien franchisé Afflelou de Dunkerque à cet organisme. Cette procédure a également pour but de vérifier si les campagnes de communication de l’enseigne ne sont pas mensongères.

Dans un communiqué transmis à notre rédaction, Hans Anders estime que la mise en œuvre de ces procédures est "une joute juridique" et que "ce combat n’existe pas uniquement pour savoir si on est 68% ou 70% moins chers". L’enseigne déclare "être considérée comme un élément perturbateur dans le milieu bien protégé" de l’optique française et assure que le chiffre de 70% est garanti par une étude de marché réalisée par Résolutions cette année même.
Après Lille et Dunkerque, elle ouvrira ce samedi 23 décembre deux autres points de vente, à Lens et à Douai. Comme lors de ses précédentes ouvertures, l’enseigne offrira leur équipement complet aux 35 premiers clients de chaque nouveau magasin.