Invité de l'émission « A vous Paris » sur BFM Business, le 19 juin dernier, Nicolas Sériès, PDG de Carl Zeiss Vision France, a clairement affiché l'ambition du groupe qui est de « reconquérir des parts de marché en France ». Le verrier allemand, implanté depuis 1913 dans l'Hexagone et embauchant 550 salariés pour un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros en 2013, se positionne comme « l'alternative-valeur » des verres haut-de-gamme dans un « secteur compliqué car dominé par un très gros acteur ». Prenant l'exemple de l'informatique où IBM est un poids lourd, Zeiss se compare à l'émergence d'Apple. 

« Nous avons 10% de parts de marché environ et toute notre ambition est de gagner de nouveaux clients, de leur faire découvrir l'environnement Zeiss qu'ils ne connaissant pas forcement », souligne Nicolas Sériès. Revenant et sur la perte du contrat GrandVision et la restructuration du site d'Aubergenville (lire notre news Carl Zeiss Vision France perd son plus gros client), l'entreprise souhaite aujourd'hui « capitaliser sur le savoir-faire du groupe pour aller à la conquête des opticiens indépendants qui veulent se différencier et donner le meilleur à leurs clients ». 

Mais Carl Zeiss Vision France a également décidé de s'adresser plus directement au consommateur avec une campagne grand public démarrée en mai dernier. Intitulée « Sans Compromis », elle vise à sensibiliser le porteur à la marque de ses verres de lunettes. « Elle s'adresse à une niche de clientèle CSP+ (catégories socioprofessionnelles supérieures, ndlr), avec un pouvoir d'achat important, sensible à l'esthétique et à la qualité », précise Nicolas Sériès. Notre objectif est de convaincre les consommateurs d'exiger le meilleur pour leurs yeux, d'exiger les verres Zeiss. Nous souhaitons aussi montrer à nos clients opticiens qu'il y a un créneau pour la qualité et qu'il est possible d'apporter quelque chose d'exceptionnel pour se différencier et sortir de ce mauvais bruit sur le marché de l'optique ».