Dans un communiqué, la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) alerte les pouvoirs publics des risques de cyber-attaques :

« La filière a été victime depuis fin janvier de trois cyber-attaques recensées comme telles ; deux plateformes de tiers-payant ont été attaquées, ainsi qu’un verrier.

Après plusieurs semaines, étonnée que les médias et les pouvoirs publics ne s’en émeuvent pas davantage, dans la mesure où des données de santé sont transmises aux organismes complémentaires d’assurance maladie et sont exposées à des risques conséquents, et alors même que ces données ne sont nullement nécessaires pour la détermination des remboursements dus et pour la gestion des dossiers de tiers-payant, la Fédération a entrepris une grande campagne auprès de tous les parlementaires de la nation.

La semaine dernière, un député a déposé une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête sur l’utilisation et la protection des données personnelles des usagers des organismes de protection sociale dans laquelle il est notamment question des cyber-attaques contre Viamedis et Almerys. Élargissant le spectre d’influence de son initiative, la Fnof souhaite dorénavant impliquer les opticiens afin qu’ils alertent eux-mêmes les représentants de la nation, pour rappeler l’importance du sujet de la protection des données personnelles et l’urgence d’intervenir sur le champ de la collecte au vu de la multiplication des cyber-attaques.

C'est en effet le moment de sensibiliser l'ensemble des parlementaires à ce sujet. La Fnof a travaillé avec la filière à la construction d’une solution dite de conformité, via un système de blockchain (tiers de confiance neutre et indépendant). La profession est prête à faire le nécessaire pour garantir aux organismes complémentaires que l’équipement facturé correspond effectivement à l’équipement délivré sans avoir à compromettre les données personnelles de santé des patients ». 

 

La Fédération met à disposition un formulaire type à destination des opticiens qui souhaitent interpeller directement leurs représentants (députés, sénateurs) sur ce sujet (document disponible en pièce jointe à droite ou en tête de cet article) et mettre en avant la blockchain préconisée par la Fnof. 

 

Rappellons qu'une enquête a été ouverte début février par le parquet de Paris. 

La plateforme gouvernementale Cybermalveillance permet également de déposer plainte via un formulaire en ligne.