Le nombre d’agressions contre les médecins ne cessent d’augmenter. Après les 968 déclarations d’incidents en 2016, le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) en a recensé 1 035 l’année dernière, « un nouveau record ». Agressions verbales et physiques, insultes, menaces ou encore harcèlement sont les plus fréquentes.

Les généralistes sont les premiers à subir cette violence. Ils sont à l’origine de 61% des déclarations, alors qu’ils ne représentent que 44% de la profession. Du côté des spécialistes, les ophtalmologistes sont les praticiens les plus touchés, comme en 2016 (58 incidents, soit 6% des déclarations).

Les femmes sont davantage victimes d'agressions que les hommes

Toutes spécialités confondues, elles sont principalement prises pour cibles : 51% des incidents contre 46% en 2016.

Dans son étude, le Cnom fait savoir également que dans 50% des cas, l’agresseur est le patient. La personne qui l’accompagne représente 16%. En outre, ce sont les centres-villes qui regroupent le plus d’agressions (53%), devant les banlieues (21%) et le milieu rural (13%). Quatre régions concentrent la majorité des déclarations : Provence-Alpes-Côte-D'azur (163), Hauts-de-France (135), Île-de-France (129) et Auvergne-Rhône-Alpes (125).

Enfin, ces agressions restent principalement verbales et accompagnées de menaces (62%), loin devant le vandalisme (8%) et les agressions physiques (7%).