Face à l'inflation du nombre de points de vente, faut-il instaurer un numerus clausus pour les opticiens ? A l'occasion d'un sondage réalisé en septembre 2007 sur Acuité, vous étiez 73,5% à estimer que "cette limitation serait une bonne idée pour éviter la saturation du secteur".
Cette enquête, qui avait alors réuni 1 400 votants, a visiblement attiré l'attention de nos élus : après avoir interpellé le gouvernement sur les réseaux fermés et la réglementation de l'optométrie, les députés alertent cette fois l'exécutif sur cette question. A quelques jours d'intervalle, les élus Philippe Vigier (Nouveau Centre - Eure-et-Loire) et Jacques Remiller (UMP - Isère) viennent de demander aux ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur, par le biais des questions écrites, s'ils "envisagent d'instaurer un concours d'entrée et un numerus clausus" pour la profession, soulignant que cette mesure serait approuvée par "près de trois quart des opticiens".

Les deux élus sensibilisent le gouvernement sur "la très forte progression du nombre d'opticiens ces dernières années, 71% en sept ans". "La croissance démographique est de 8% en moyenne, alors qu'elle n'est que de 2,7% pour l'ensemble des professions réglementées par le code de la santé publique" soulignent-ils. A l'origine de cette situation, MM. Vigier et Remiller pointent une "déréglementation de l'enseignement". "La profession craint de se voir dévalorisée et d'avoir à faire face à de graves problèmes d'emploi" insistent-ils.

Rappelons que les ministres doivent répondre aux questions écrites des députés dans un délai de 2 mois. Si la réponse n'intervient pas dans ce délai, les députés peuvent "signaler" la question pour obliger le gouvernement à y répondre. Il ne peut toutefois "signaler" qu'une question à la fois, et réserve donc cette procédure aux dossiers les plus urgents.