Défaillances de magasins d’optique : les résultats du 1er trimestre 2017

Alors qu'en 2016 Altares enregistrait un nombe de défaillance de magasins* d’optique en hausse de 5,7%, le 1er trimetre 2017 affiche la même tendance. Depuis le début de l'année, ce sont 28 points de vente dans notre secteur qui se se sont placés en procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. C'est moins qu'à la même période en 2015 (34 magasins) mais plus qu'au 1er trimestre 2016 (24 magasins).

Globalement depuis 2012, la tendance est à la hausse. Si la concurrence continue à durcir l’environnement économique de notre secteur, on note toutefois un ralentissement sur l’année passée, après +15,4% de défaillances* entre 2014 et 2015 et +25,3% entre 2012 et 2013.

 2013 T12013 Total2014 T12014 Total2015 T12015 Total2016 T12016 Total2017 T1
Nombre de défaillances23892691341052411128
Evolution  13% 30,8% -29,4% 16,7%

Bien évidemment notre secteur n'est pas le seul touché. Altares remarque que le commerce est un peu plus à la peine en ce début d’année (- 0,6% ; 3 547 défaillances), notamment dans le détail alimentaire et les magasins multi-rayons (+12%) et plus encore en soin de la personne (+26%) comprenant aussi bien la pharmacie, que la vente au détail d’appareils médicaux ou la parfumerie. Les petites structures embauchant moins de 3 salariés semblent les plus touchées. 

Toutefois, au niveau national et tous secteurs confondus, la tendance est positive. Sur 10 ans comme sur 5 ans, chaque 1er trimestre compte en moyenne 16 700 ouvertures de procédures collectives. Ce début d’année en comptabilise un millier de moins, permettant d’entamer 2017 pour la 1ère fois depuis début 2008 sous le seuil des 16 000. 15 667 défaillances d’entreprises ont été enregistrées soit une baisse de 3,9% par rapport au 1er trimestre 2016.

Pour l’année à venir, le cabinet d’étude estime que la croissance est « sur de bons rails ». « La confiance revient. 2017 pourrait ne pas être davantage créateur de richesses que 2016, mais le risque de sinistralité devrait naturellement diminuer », conclut Thierry Million, directeur des études Altares.

 

*La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation) ; Chaque année, en moyenne, les 2/3 des Redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires.