Le premier chiffre n’est pas des plus réjouissants. Au 2e trimestre 2020, le revenu disponible brut (RDB) des ménages a chuté de 2,3% par rapport au 1er trimestre, selon les derniers chiffres de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) parus ce vendredi.

Un recul jamais vu depuis 1949. Ce chiffre s’explique notamment par le recours en masse au chômage partiel, voire aux pertes d’emploi. D’ailleurs, le nombre d’heures travaillées a lui aussi largement diminué, de 15,5%. Des chiffres logiques donc, et nous sommes en droit de prévoir une inversion de la courbe dès le prochain trimestre.

Baisse de la consommation… avant une hausse ?

Cette diminution du RDB, conjuguée au contexte sanitaire et au confinement, a entrainé une baisse de 11,5% de la consommation des ménages sur ce même 2e trimestre. Un chiffre à tempérer puisque la période couvre les mois d’avril, mai et juin, le premier ayant été compensé par les deux suivants. Avant que juillet ne permette de retrouver une stabilité, à +0,5% à N+1.

Effet prévisible : les Français ont mis beaucoup plus d’argent de côté. Le taux d’épargne au 2e trimestre s’établit à 27,4%, contre 19,7% au 1er trimestre, et à peine 15% sur les deux derniers trimestres de 2019.

Alors que le président de la République a, à maintes reprises, invité les Français à de nouveau consommer en masse pour aider l’économie à reprendre son rythme, cet argent mis de côté pourrait bien ressortir dans les magasins.