La commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat en cas de désaccord a tranché. Alors que les sénateurs avaient adopté un amendement (COM-251) supprimant l’article 7 sexies C qui étendaient les prérogatives des orthoptistes, la commission mixte paritaire vient de le réintroduire dans le projet de loi Santé.

Ainsi, les orthoptistes vont pouvoir « adapter dans le cadre d’un renouvellement, les prescriptions médicales initiales des verres correcteurs et des lentilles de contact, sauf opposition du médecin ». En d’autres termes, ils obtiennent les mêmes prérogatives que les opticiens.

Un décret d’application sera prochainement publié au Journal Officiel (JO).

« La prochaine étape est de définir les modalités concrètes concernant notre champ de compétence dans le cadre d’un renouvellement : bornes d’âges, évolution de l’amétropie ainsi que les bornes scientifiques à ne pas dépasser pour garantir la sécurité des patients. Jusqu’à présent, notre argumentaire était d’obtenir les mêmes droits que ceux des opticiens. Nous allons échanger sur ce sujet avec les services du ministère à partir du mois de septembre », a confié à acuite.fr Laurent Milstayn, président du Syndicat national autonome des orthoptistes (SNAO).

Et de conclure : « Je pense que nous allons dans une direction intéressante pour la filière notamment au niveau des délais d’attente. Une réorganisation doit désormais avoir lieu pour savoir quels types de patients, il convient d’orienter vers les 3 0 (ophtalmologistes, orthoptistes, opticiens). Mais cette réorganisation n’est pas contre les ophtalmologistes ni les opticiens ».