Un projet jugé « prioritaire » par le Premier ministre Gabriel Attal mais « qui ne répond à aucun besoin », selon l'Assurance maladie.

Le chef du gouvernement a récemment exprimer son souhait de mettre le projet de fusion entre la carte Vitale et la carte d'identité, qu'il avait lancé lorsqu'il était ministre des Comptes publics, au centre des préoccupations.

Cette fusion permettrait de lutter contre la fraude sociale mais suscite des réticences du côté du ministère de l'Intérieur mais aussi du côté de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). 

Cette dernière a fait savoir dans un courrier rédigé par son directeur Thomas Fatôme en juin dernier que « les montants de fraude susceptibles d'être liés à une utilisation frauduleuse de la carte Vitale sont minimes ».

Lutter contre les fraudes à l'identité

La fusion entre carte Vitale et carte d'identité permettrait notamment de combattre les fraudes à l'identité, quand une personne utilise la carte Vitale d'une autre pour obtenir des remboursements de soins. 

L'inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'inspection générale des finances (IGF) portent de leur côté un regard plus positif. Selon les deux organismes, la fusion pourrait résoudre des « difficultés récurrentes » sur le rattachement des enfants mineurs.

Gabriel Attal a également précisé que le projet de fusion pourrait rejoindre le projet de « dématérialisation » de la carte d'identité lancé par le ministère de l'Intérieur. Comme le permis de conduire, la carte Vitale intégrerait l'application France Identité qui héberge la version numérique de la carte d'identité.

Depuis le 1er janvier 2023, la carte Vitale numérique ou « e-carte Vitale » est à l’essai sur l’ensemble du territoire, sous contrôle de la Cnil.