Durant cette période de confinement, un service minimum de permanence des soins optiques est mis en place depuis quelques jours sur la base du volontariat

Ce lundi 30 mars, nous avons interrogé 3 opticiens(nes) qui ont travaillé en magasin ce matin de 9h à 13h. Les témoignages recueillis démontrent que vos confrères et consoeurs apportent un vrai service aux clients et dépannent du personnel soignant. Au travers de leurs actions, ils crédibilisent également la profession. Témoignages.

  • Auberi Bayard, responsable du magasin Générale d'Optique, Andrézieux-Bouthéon (42)

« Ce lundi, j’ai réalisé ma première demi-journée depuis la mise en place du service minimum volontaire de permanence des soins optiques. Je suis toute seule en magasin, car nous n’avons pas beaucoup de masques. Je dispose également de gants et de gels hydroalcooliques.

Les clients se sont déplacés pour une réparation ou une casse de lunettes. Concrètement, ce matin, j’ai par exemple changé le fil d’une monture à fil nylon. Après avoir posé la lunette dans une péniche, le client est resté à ma demande dans sa voiture. Une fois la réparation terminée, je lui ai posé la monture devant la porte pour qu’il puisse la récupérer. Dans la mesure du possible, je préfère que les porteurs ne rentrent pas dans le magasin, surtout si je n’ai pas besoin d’eux physiquement. Ils comprennent parfaitement.

Globalement, je ne suis pas inquiète. Je suis même contente de me rendre utile et d’apporter un service. Les clients ont besoin d’être dépannés. Toutes les réparations effectuées aujourd’hui sont complètement gratuites. Ce lundi, j’ai rendu service à des porteurs de l’enseigne et à d’autres ».

Magasin Générale d'Optique

Magasin Générale d'Optique, Andrézieux-Bouthéon (42)

  • Sophie Grcevic, gérante du magasin Krys, Tonnerre, (89)

« Je reçois les clients avec un masque et des gants uniquement sur rendez-vous pour les urgences. Et pas plus de 5 personnes par jour. Aujourd'hui, un ambulancier et une infirmière m’ont contactée pour une casse de lunettes. En magasin, je leur ai fourni un masque et des gants pour être bien protégés. Systématiquement, je désinfecte tous les appareils et on se lave les mains avec du gel hydroalcoolique.

Mon souhait : apporter du service aux clients. Ce n’est pas le moment de faire du business, on est vraiment dans l’entraide. J’ai pu trouver une monture ‘premier prix’ en dépannage pour le 1er client et pour le 2nd, la paire de lunettes était encore sous garantie.

Par ailleurs, je ne fais aucune livraison durant cette période de confinement. J’en ai effectué une seule, urgente, car le client a une forte anisométropie. Il m’a déposé sa monture et j’ai fait le montage dans la foulée ».

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Magasin Krys, Tonnerre, (89)

  • Jérôme Jaillet, gérant du magasin Optique du marché, Draguignan (83)

« J’ai été très sollicité ce matin. Une dizaine de clients dont 2 infirmières se sont rendus au magasin sur rendez-vous pour des réparations et des ventes d’équipements optiques en urgence. J’ai également réalisé un examen de vue en gardant mes distances et en désinfectant correctement au préalable tous les appareils.

Pour assurer ce service minimum de permanence des soins optiques, je porte un masque et des gants. Même chose pour mes clients. Je me suis porté volontaire pour assurer un service aux clients. Et j’en ai eu la confirmation ce matin, toutes les personnes reçues sur rendez-vous avaient besoin d’une solution de dépannage.

Ma femme travaille dans le milieu médical et le premier jour du confinement, une infirmière a perdu une vis de ses lunettes pendant l’opération. Quand elle m’a raconté ce qu'il s’est passé, je me suis dit immédiatement que d’autres membres du personnel soignant pouvaient se retrouver dans la même situation. Je n’ai donc pas hésité à me rendre volontaire ».

Magasin Optique du marché 

Magasin Optique du marché, Draguignan (83)