En France actuellement, les caméras de surveillance sont loin de faire l’unanimité : près de 60% des commerçants interrogés n’en ont pas et parmi eux, 55% indiquent ne pas envisager d’investir à l’avenir dans ce type de dispositif. Pourtant les chiffres d’une récente étude Ifop pour Axis Communication (voir image ci-dessous), société informatique proposant des solutions de vidéosurveillance, sont éloquents : elle dissuade dans 59% des cas les vols à l’étalage et dans 53% des cas, les cambriolages et tentatives d’effraction. Les caméras servent également à identifier des malfrats (41%) et à améliorer la sécurité du personnel (34%) et des clients (27%).

Ce que confirme Joran Hurel, opticien gérant de plusieurs points de vente en région parisienne : « la première raison qui m’a poussé à m’équiper avec un système de caméras a bien évidement été un cambriolage commis dans l’un de mes quatre magasins, il y a deux ans. A la suite de ce vol, indique-t-il, j’ai décidé d’installer un dispositif de vidéosurveillance dans chacun d’entre eux. J’y vois plusieurs avantages en particulier pour lutter contre la démarque inconnue* sur des vols au quotidien ».

Il s’agit également d’un élément « assez dissuasif », insiste l’opticien qui précise qu’avec un système de vidéo sur IP, il peut voir de chez lui « s’il s’agit d’une tentative de vol sérieuse ou d’un simple déclenchement intempestif ». « Vous gardez ainsi l’esprit tranquille au quotidien et vos employés aussi », souligne-il.

Au-delà de la réduction des vols, des préjudices et des pertes de stocks, la vidéosurveillance peut se révéler être un outil pour accroitre son chiffre d’affaires, en améliorant la planification et la sécurité du personnel ainsi que l’agencement. Là encore, Joran Hurel confirme que « c’est un moyen de s’assurer que vos magasins s’ouvrent à la bonne heure, de limiter au maximum les vols internes... »

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*La démarque inconnue équivaut à une perte pure pour les magasins. Elle peut avoir 4 origines : vol à l’étalage (56%), vol par le personnel (22%), fraude des fournisseurs (5%), pertes administratives (17%). Selon l’institut d’étude Euromonitor International, le taux de démarque inconnue atteignait 1,4% en 2012 en France, soit 5,3 milliards d’euros pour l’ensemble des commerces hexagonaux.