Les pouvoirs publics ont validé la semaine dernière la taxe d’1,5 milliard d’euros sur 2 ans pour les Ocam, dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021 (PLFSS). L’Unocam, qui rassemble les fédérations d’organismes complémentaires santé FNMF, FFA et CTIP, a pris position ce lundi. « Oui à une participation, non à une taxe » est le message véhiculé.

« Participer à l’effort de solidarité »

« Les Ocam entendent participer à l’effort de solidarité dans le cadre de la crise Covid » assure l’Unocam, qui ajoute que beaucoup n’ont pas attendu les pouvoirs publics pour aider leurs assurés dès le mois de mars. Elle repousse ainsi cette taxe, qui n’est « pas acceptable ».

« Les Ocam souhaitent simplement pouvoir faire leur métier, à savoir rembourser des prestations à leurs assurés », précise l’Unocam. « C’est aussi ce qu’attendent les assurés qui cotisent et attendent en retour une meilleure prise en charge de leurs prestations. » Un dialogue approfondi avec les pouvoirs publics est espéré.

La Mutualité Française déjà montée au créneau

En fin de semaine dernière, la Mutualité Française n’avait pas tardé avant d’afficher son opposition : « Volontaire pour participer à l’effort collectif national », elle déplore une taxe qui « n’a pas fait l’objet d’une évaluation sérieuse et transparente tenant compte des impacts de la crise dans le temps long et que ses propositions alternatives à la fiscalité n’aient pas été travaillées ».

La fédération assure que les retombées de la crise ne pourront se mesurer qu’à partir de 2021, et prend plusieurs exemples : le rattrapage des soins, les impayés des cotisations liés à la fragilisation de nombreuses entreprises, le maintien des garanties santé, etc.

Elle estime également que cette taxe marque une « rupture d’égalité devant les charges publiques », car seuls les Français couverts par une assurance maladie complémentaire « sont mis à contribution pour financer le régime général de la Sécurité sociale ». Face à l’augmentation prévue des dépenses de santé, la Mutualité Française est convaincue que d’autres sources de financement seront nécessaires.