Après le report du jugement dans l'affaire qui oppose les anciens salariés de Logo au groupe LVMH, un accord a finalement été trouvé entre les deux parties. Suite à la liquidation judiciaire du lunetier, intervenue en novembre 2016, le groupe de luxe devrait indemniser les employés laissés sur le carreau. 

Pour mémoire, l'affaire oppose 78 personnes sur les 172 que comptait l'entreprise, à LVMH. Estimant que le numéro un mondial du luxe qui détient la marque TAG Heuer était responsable de leur licenciement, à travers une situation de dépendance économique, les ex-salariés avaient bien l'intention d'obtenir des dommages et intérêt.

C'est désormais acté : "le groupe du milliardaire Bernard Arnault et les salariés de Logo ont négocié une transaction, qui pourrait aboutir d'ici la fin de l'été", apprend-on de l'AFP. "Il y a un accord entre LVMH et les salariés, mais il n'est pas encore complètement finalisé car il faut que le tribunal de commerce l'homologue et qu'il n'y ait pas de recours de la part de tiers", a annoncé l'avocat des anciens salariés de Logo, David Métin.

"Selon des sources proches du dossier, l'indemnisation varierait selon le niveau de rémunération des salariés et son montant moyen serait aux alentours de 10 000 euros par personne", continue l'AFP. Et l'ensemble des anciens employés serait concerné.

Du côté de LVMH, Me Verfaillie souligne que cette transaction "ne vaut pas reconnaissance d'une quelconque responsabilité de la part de TAG Heuer", ce qui sera clairement stipulé dans le protocole.

Interrogé par Le Progrès, Sébastien Mignottet, ex-représentant des salariés de Logo au sein du comité d’entreprise, estime que "ces négociations montrent que ces gens ont une conscience. Les personnes de LVMH ont même plus de considération envers nous que ceux qui nous ont piégés et contre lesquels l’action en justice continue. C’est l’issue de cette action devant les Prud’hommes contre nos ex-actionnaires qui m’inquiète plus… », conclut-il.