Mardi 19 septembre s’est tenu la 2ème édition de « Demain Le Sport » à la Maison de la Radio et de la Musique à Paris. Tout au long de la journée, des tables rondes se sont succédées pour imaginer l'avenir du sport en France.

Optic 2000, partenaire de l’événement, a partagé son expertise sur le thème de la vision et la performance sportive. Benoit Jaubert, directeur général du groupement, est intervenu pendant près d’une heure aux côtés de deux sportifs professionnels, Charles Caudrelier, navigateur en voile sportive, et Florian Cazenave, ex-joueur international de rugby.

Une table ronde conclue par Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention qui a rappelé l’importance de la vision dans le sport : « un débat qui pose la question de l’éducation à la santé visuelle et de la prévention ».

La ministre a ensuite rejoint le stand Optic 2000 avec Benoit Jaubert où elle s'est prise au jeu d'un test de perception visuelle. Face à un mur clignotant, les deux joueurs doivent toucher le plus rapidement possible les diodes qui s’allument. Score : 1 partout. Agnès Firmin Le Bodo a ensuite fait tester sa vue sur le stand.

« À chaque fois que nous faisons ces tests, dans des villes ou sur des événements culturels, on a des centaines voire des milliers de personnes qui viennent de toutes les catégories d’âge. Preuve que les français sont demandeurs et qu'il y a encore du chemin à parcourir pour les années à venir » a commenté Benoit Jaubert, pendant la table ronde.

 

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Performance sportive et équipement

« Le sport est complexe, la vision aussi : 80% des informations reçues par les sportifs sont d’ordre visuel » a rappelé Benoit Jaubert. « En voile, en rugby, au tennis… les choses évoluent très vite. Les performances s’améliorent sans cesse, et les yeux doivent réussir à suivre. C’est là que nous intervenons en accompagnant les sportifs à l’aide d’équipements visuels ».

 

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Un propos appuyé par Charles Caudrelier. « En voile, c’est très important d’avoir des repères visuels. Donc l’œil est capital, tant pour manœuvrer les voiles que pour l’équilibre sur le bateau. Je passe des heures à la barre et j’ai eu beaucoup de migraines ophtalmiques. J’ai mis du temps à trouver les lunettes adaptées et je me rends compte maintenant que c’est essentiel. Peu de sportifs s’intéressent à la vision, alors que c’est intrinsèquement lié à nos performances ».

« J’ai perdu la vision de mon œil gauche » explique Florian Cazenave. « Étant professionnel du rugby, à l'époque, il m’a été interdit de pratiquer mon sport en France à haut niveau même avec des lunettes homologuées. J’ai dû partir en Italie où j’ai pu m’entraîner et jouer grâce à des lunettes spécifiques. Et j'ai dû réapprendre à utiliser mon corps par le prisme de la vision. Après une longue bataille juridique, j’ai pu faire changer la législation française et réintégrer l’équipe ». Un événement qui a obligé le rugbyman à se confronter à trois sujets :

  • L’acceptation du handicap
  • L’aspect sécuritaire
  • La vision comme élément prépondérant à la performance

De nombreuses solutions existent pour pratiquer tous les sports, dans de bonnes conditions de sécurité et de confort visuelle pour améliorer les performances sportives. Mais nombreux sont les français qui ne connaissent pas ces possibilités. Il y a un travail de sensibilisation à faire dans les clubs sportifs locaux et nationaux.

Quelques chiffres :

  • 40 % des blessures aux yeux chaque année sont liées à des activités sportives
  • 78 % de ces personnes ne portaient pas de lunettes au moment de la blessure
  • Seulement 5 % de ceux qui portaient des lunettes au moment de l’accident portaient des lunettes de sécurité ou de sport
  • Dans 90% des cas le traumatisme aurait pu être évité avec le port d’une paire de lunettes adaptée.