Si les députés ont adopté le 30 janvier en 3ème séance un amendement visant à durcir la réglementation des devis optiques et audio, les organisations professionnelles montent déjà au créaneau pour rappeler les engagements pris par Marisol Touraine. La ministre de la Santé a en effet assuré que les points relatifs à ses compétences seraient discutés dans le cadre de la loi relative à la Santé.

Aussi, dans notre secteur, le SynOpe (Syndicat des opticiens entrepreneurs) a fait savoir qu’il « s'oppose fermement à toute introduction de disposition relative à l'exercice du métier d'opticien dans la loi Macron. Alors que les travaux de concertation avec le ministère de la Santé doivent commencer dans les prochains jours, visant à réfléchir aux évolutions nécessaires de la prise en charge en matière de santé visuelle et des éventuelles introductions dans le futur projet de loi de santé publique, cet amendement constitue une nouvelle fois une entrave à la concertation avec la profession, alors même que celle ci est planifiée ».

« La problématique soulevée ici, outre la méthode qui apparaît de nature à entacher la possible concertation, doit s'analyser dans la stratégie globale de santé, et non au travers de mesures parcellaires et isolées », insiste l’organisation professionnelle qui indique avoir « alerté par courrier toutes les parties intéressées, et particulièrement le ministère de la Santé afin que cet amendement soit retiré des débats … ».

Le syndicat rappelle que « son retrait permettrait de se conformer aux engagements pris par Madame la ministre de la Santé de traiter exclusivement dans le cadre de la future loi de santé publique, les sujets relatifs aux professions de santé réglementées auxquelles, il apparaît nécessaire de le rappeler, l'opticien appartient ».