Un rapport publié cette semaine par l'Igas (Inspection générale des Affaires sociales) préconise le développement de « l'e-prescription ». Ce texte, relatif à la situation et aux perspectives des pharmacies, plaide entre autres pour une dématérialisation totale des ordonnances, sur le modèle de ce qui a été fait pour les feuilles de soins dans le cadre du dispositif Sesam-Vitale. Ce nouveau système devra, selon l'Igas, s'appliquer aux relations entre médecins, pharmaciens, et autres professionnels de santé exécutant des prescriptions (dont les opticiens).

Une solution économique et sécurisée

Le rapport conseille « un progrès radical consistant en une dématérialisation à la source » et invite la Cnamts et les partenaires conventionnels à se pencher sur le dossier. Le médecin rédigera une ordonnance électronique, qu'il signera aussi électroniquement. Ce document devra être facilement accessible pour le professionnel de santé exécutant la prescription, par exemple via le DMP (dossier médical personnel) ou le DP (dossier pharmaceutique, qui recense à ce jour la liste des médicaments achetés durant les quatre derniers mois par le patient). "Les gains d'un tel système sont importants au plan sanitaire comme au plan économique", justifie l'Igas. A ce jour, un seul service d'e-prescription existerait en France : créée par la société Pharmagest Interactive, cette application pour smartphone permet à l'utilisateur de photographier son ordonnance et de transmettre le cliché à l'officine de son choix (sélectionnée par géolocalisation), qui peut préparer les médicaments avant l'arrivée du client.

L'Igas conseille à la Cnamts de s'inspirer des expériences étrangères. Les pays scandinaves et la Grande-Bretagne ont en effet déjà mis en place de tels systèmes. La Belgique est quant à elle en train d'expérimenter cette dématérialisation de la prescription.