DMLA : le ministère de la Santé confirme l'interdiction d'utilisation de l'Avastin

Après avoir engagé des discussions avec le laboratoire Novartis pour faire baisser le prix du Lucentis, le ministère de la Santé a confirmé le 10 août dernier l'interdiction d'utilisation hors AMM* de l'Avastin dans le cadre de la DMLA. Dans un communiqué du 30 juillet dernier, la Direction Générale de la Santé (DGS) a rappelé que « la loi du 29 décembre 2011, relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament, interdit la réalisation de préparations magistrales lorsqu'il existe déjà une spécialité pharmaceutique disposant de l'AMM », comme c'est le cas avec le Lucentis. Il reste donc interdit d'utiliser Avastin dans cette indication. Rappelons également qu'aux Etats-Unis et au Canada, les autorités ne permettent pas la prescription de ce dernier pour soigner la DMLA. En 2011, au moins 21 personnes traitées en Floride, au Tennessee et en Californie ont souffert d'infections oculaires suite à une injection de ce médicament. Certaines d'entre elles ont même perdu la vision d'un oeil.

L'Avastin autorisé dans certaines pathologies de l'oeil

Suite à l'intervention du ministère de la Santé, la DGS a tout de même assoupli sa position concernant l'Avastin. « Un prescripteur peut, dans les pathologies ophtalmologiques pour lesquelles le Lucentis ne dispose pas d'AMM et en l'absence d'autre alternative thérapeutique, utiliser l'Avastin dans le respect des dispositions précisées par la Loi », précise le ministère de la Santé. Cela concerne par exemple : le glaucome néovasculaire, les néovaisseaux du myope fort, les néovaisseaux inflammatoires (toxoplasmose...), la rétinopathie du prématuré, la rétinopathie diabétique...

* Autorisation de Mise sur le Marché