Sensibiliser pour mieux freiner. Du 20 au 26 novembre, l’Institut d’Éducation Médicale et de Prévention (IEMP) organise la « Semaine nationale de la myopie ». Plusieurs actions vont être menées sur le territoire afin d'informer les Français sur cet « enjeu de santé publique sous-estimé » selon la formule du président du Snof Thierry Bour, et les solutions de freination qui existent aujourd'hui.

Un sondage pour y voir plus clair

Nous avons justement réalisé un sondage en ligne en novembre 2023 avec la question suivante : « Combien de verres de freination de la myopie faites-vous dans votre magasin ? »

Vous avez été 928 à y répondre. Les résultats sont les suivants :

  • À ce jour, 23% d’entre vous n’équipent aucun verre de freination de la myopie.
  • Une large majorité (56%) d’entre vous en équipent 1 à 2 paires/mois.
  • 14% en équipent entre 3 et 5 paires/mois.
  • 3% en équipent entre 6 et 10/mois.
  • 4% dépassent les 10 paires équipées/mois.

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On constate que les ¾ des opticiens équipent leurs jeunes clients de verres de freination de la myopie, preuve qu'ophtalmologistes, verriers, opticiens et parents se sont emparés de ce sujet de société. Mais il reste encore un travail d'information à faire. Nos confrères du magazine Bien Vu a sorti il y a quelques mois un numéro spécial "Contrôle de la myopie" qui dresse un état des lieux à 360°, depuis la pathologie jusqu'aux différents modes de traitements. Pour le commander, cliquez ici.

Une campagne sur le terrain...

« Il y a une forte mobilisation des partenaires de la campagne » nous a expliqué Bruno Assouly, dirigeant et fondateur de l'IEMP :

  • Essilor a fourni des kits de communication à ses opticiens partenaires qui souhaitent participer, afin d'animer les magasins. Les opticiens vont proposer des dépistages visuels aux familles et fournir des informations sur les verres de freination de la myopie ;
  • De son côté, le réseau Acuitis qui fait campagne depuis la rentrée de septembre sur la myopie évolutive, met en scène dans des supports pédagogiques les solutions et astuces de la vie quotidienne pour freiner la myopie (règle de 30 cm pour représenter la distance minimale de lecture, livret de conseils "Acuitips") ;
  • Les laboratoires de contactologie CooperVision, Precilens, Menicon, Mark'ennovy, Optos et Lentilles Moins Chères ont également mobilisé leur réseau (diffusion de supports sur la freination de la myopie à leurs ophtalmologistes et opticiens partenaires) et ont relayé la Semaine sur les réseaux sociaux ;
  • Les deux syndicats de pédiatres, l'Afpa et le SNPF ont communiqué auprès de leurs adhérents et leur ont diffusé des supports de sensibilisation sur la prévention et la freination de la myopie. »

« Du côté des associations de santé visuelle, Helen Keller organise des actions de sensibilisation et des dépistages des troubles visuels dans des écoles parisiennes durant toute la Semaine et l'Unadev relaye la Semaine nationale de la myopie dans le cadre de son opération de dépistage "le Bus du glaucome". »

« Enfin, de nombreuses agences régionales de santé, mais aussi des mairies ou encore des pharmacies relaieront la Semaine de la myopie auprès de leurs publics en diffusant les supports d’information sur la freination. Les opticiens non partenaires qui souhaitent participer peuvent se connecter sur le site de la campagne "Ensemble contre la myopie" où tous les supports et les outils de communication de la Semaine sont téléchargeables gratuitement. »

...et numérique

En plus de la mobilisation des acteurs sur le terrain, la campagne est relayée sur les réseaux sociaux par des influenceurs santé, mais aussi grâce à de courtes vidéos pédagogiques animées. Un dispositif qui renforce la communication nécessaire sur le sujet, puisque que moins de 2 Français sur 10 connaissent l’existence des solutions de freination, mais 95 % se disent favorables à la mise en place de campagnes nationales d’information pour les faire connaître, selon le dernier « baromètre de la myopie en France » réalisé par Ipsos en 2023 pour l’IEMP.

Rappelons que sur les 510 000 enfants ayant une myopie évolutive en France aujourd'hui, « probablement nettement moins de 100 000 enfants en France seraient équipés ou traités soit 5 fois moins que ce qui pourrait être réalisé » a expliqué le professeur Dominique Bremond-Gignac, chef de service d’ophtalmologie de l’hôpital universitaire Necker enfants malades à Paris.

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