Une étude* de la fondation Descartes s'est penchée sur les croyances et les comportements d’information des Français liés à leur niveau de connaissances en santé, au refus vaccinal et au renoncement médical.

Les résultats de l'étude montrent que les répondants qui s’informent fréquemment sur l’actualité médicale par le biais des réseaux sociaux, de YouTube et de groupes de messageries instantanées (du type WhatsApp) présentent en moyenne un plus faible niveau de connaissances en santé que les autres. Au contraire, les personnes sondées qui s’informent régulièrement sur les sujets médicaux via leur médecin ou les médias généralistes grand public possèdent de meilleures connaissances sur le sujet.

Comportements médicaux à risque

L'étude, qui rapporte « que passer par les réseaux sociaux, YouTube ou des groupes de messageries instantanées pour s’informer sur des sujets médicaux pourrait non seulement avoir un effet négatif sur les connaissances en santé des Français, mais aussi augmenter le risque de refus vaccinal ou de renoncement à un traitement prescrit », met également en lumière trois comportements de santé à risque induits par ces moyens d'information :

  • 11,7% du panel a déjà renoncé à un traitement médical en faveur d’une thérapie alternative
  • 20,9% des répondants ont déjà refusé un vaccin pour eux-même et/ou pour leurs enfants, hors vaccin Covid-19
  • 13,7% a refusé le vaccin contre le Covid-19

Croyances et connaissances

Par ailleurs, l'étude révèle que la sensibilité aux thérapies alternatives ainsi qu’aux croyances paranormales et New Age des individus implique un niveau proportionnellement faible de connaissances en santé.

L'étude conclut « qu'un effort particulier devrait donc être entrepris pour lutter contre la désinformation médicale sur les réseaux sociaux et les sites de vidéos en ligne, mais également pour y encourager la diffusion de contenus de santé de qualité, conformes à la connaissance scientifique. Parallèlement, l’essor en France de l’ésotérisme et des thérapies alternatives , surtout dans un contexte de pénurie de l’offre de soins médicaux, devrait faire l’objet d’une vigilance renforcée ».

 

*Un panel représentatif de 4000 français a répondu à un questionnaire spécialement élaboré et revu par des membres de l’Académie nationale de médecine, afin d'évaluer les connaissances objectives des membres du panel dans quatre domaines de santé : nutrition, cancers, vaccination et Covid-19.