Le rôle de l'opticien en cabinet d'ophtalmologie a pris un virage en 2019 avec la mise en place d'aides financières de la CPAM pour toute embauche - une mesure reconduite et renforcée depuis. La principale condition d'attribution de cette aide est que l'opticien (comme d'autres professionnels de santé) obtiennent un diplôme d'assistant médical dans les 3 ans suivant son embauche. 

Et ça marche : en 2022, 19% des cabinets d'ophtalmologie emploient au moins 1 opticien, contre 14% en 2021, 13% en 2020, 10% en 2019 et 3% en 2018. L'aide financière peut aller jusqu'à 36 000 euros par an pour un contrat à temps plein. 

 

Il y a quelques jours, l'Association des optométristes de France est montée au créneau pour dénoncer ce statut d'assistant médical pour les opticiens, parce que « les compétences d'un opticien ne sauraient se confondre avec celles des assistants médicaux ». Le statut d'opticien s'effacerait au profit de celui d'assistant médical, ce qui rendrait moins audible la profession dans certaines négociations. 

 

Nous avons ainsi réalisé une interview vidéo de Yannick Dyant, vice-président de l'AOF, et de Vincent Dedes, nouveau président du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) sur le sujet des opticiens assistants médicaux. 

 

 

Le gouvernement maintient son cap

  • Ce 30 janvier 2024, le 1er ministre Gabriel Attal s'est exprimé à l'Assemblée nationale sur l'évolution du système de santé - pendant que la ministre de la Santé (et du Travail, et des Solidarités) Catherine Vautrin restait invisible. Gabriel Attal a confirmé sa volonté d'accélérer la formation des assistants médicaux pour porter leur nombre de 6 000 aujourd’hui à 10 000 d’ici à la fin de l’année. Une mesure qui permettrait « 2,5 millions de consultations de plus pour les patients chaque année », a-t-il précisé.
  • Ce même 30 janvier, la députée Marina Ferrari a demandé, lors d'une session de questions au gouvernement, une reconnaissance du statut des optométristes en France. Là encore, la ministre de la Santé était absente pour répondre, mais elle s'était déjà exprimé sur sa volonté de s'appuyer sur les assistants médicaux pour libérer du temps aux médecins.