Le groupe Altares a publié les résultats des défaillances d’entreprises au 1er trimestre 2020. Dans notre secteur, 15 commerces de détail d’optique ont fait l’objet d’une procédure collective : 12 liquidations, 2 redressements et 1 procédure de sauvegarde. Selon nos informations, pendant le confinement, une seule liquidation a été enregistrée.

En dépit du contexte actuel, ces chiffres s’avèrent quelque peu encourageants. A titre de comparaison, 27 défaillances de magasins d’optique avaient été constatées au 1er trimestre 2019, 40 au 1er trimestre 2018, 28 au 1er trimestre 2017 et 24 au 1er trimestre 2016.

Tous secteurs confondus, 11 500 défaillances ont été recensées en France depuis janvier 2020, soit 6 000 de moins que sur les 3 premiers mois de 2019.

« Le nombre d’ouvertures de procédures collectives était en recul de plus de 21% en janvier 2020 et 14% en février. En mars, avant le confinement et la fermeture des tribunaux, le rythme changeait, les défaillances se stabilisaient difficilement (+ 0,2%). Le 1er trimestre 2020 avait donc bien démarré, en dépit des grèves qui avaient pénalisé fortement l’activité francilienne. Les TPE et les PME disposaient d’une trésorerie globalement confortable leur permettant d’être pendant quelques semaines plus résilientes face à cette crise forte et soudaine », déclare Thierry Millon, directeur des études Altares. La construction (22%) et le commerce (22%) se partagent près de la moitié des défaillances d’entreprises, devant les services aux entreprises et les cafés-hôtels-restaurants à 14% chacun et l’industrie 9%.

Les échéances clés à surveiller

Une date clé est à retenir : celle du 24 août. Jusqu’à cette date, soit 1 mois après la fin de l'état d'urgence, l'état de cessation des paiements de l'entreprise est apprécié au regard de sa situation financière constatée au 12 mars 2020 (date retenue comme celle du début de l'état d'urgence sanitaire). Résultat : jusqu’au 24 août, une entreprise pourrait ne pas être considérée en état de cessation de paiement si elle ne l’était pas au 12 mars. « Outre ces dates clés, il sera aussi important de mesurer les effets des plans d’aides et de relances que les pouvoirs publics mais aussi les acteurs du privé ont déjà initié ou pourraient encore dévoiler dans les prochaines semaines (régions, banques, assureurs…) », conclut Thierry Million.