Le reste à charge passe mal ! 60% des salariés trouve ce principe inacceptable pour une dépense optique. Seulement 11% le juge tout à fait acceptable et 28% plutôt acceptable. Une part qui tombe à 31% en dentaire et à 28% pour la consultation d’un spécialiste, selon une récente enquête*. Un constat alarmant à quelques mois de la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise, qui prévoit un panier de soins minimum très limité.

Le reste à charge en optique accepté par 39% des salariés

Dans le détail, les 39% qui acceptent un reste à charge en optique sont majoritairement des cadres supérieurs. Les Français gagnant plus de 6 750€ net/mois sont naturellement plus nombreux (60%) à accepter un reste à charge mais cette part tombe à 36% pour ceux qui gagnent entre 1 129€ et 2 250€ et même à 25% pour ceux dont le salaire est inférieur à 1 129€.

Outre un niveau de salaire plutôt élevé, les réponses positives proviennent davantage des plus jeunes : 46% des 25-35 ans sont d’accord avec le principe du reste à charge. Et ce qui concerne le montant que les salariés consentiraient à payer, il est globalement faible :

- 63% souhaitent débourser moins de 50€,

- 28% entre 50€ et 100€,

- 6% entre 100€ et 150€,

- et 2% plus de 150€.

 

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68% se disent prêts à souscrire à une sur-complémentaire

Pour pallier la non-couverture totale de leur mutuelle d’entreprise, les salariés préfèrent l’idée d’adhérer à une sur-complémentaire santé. Ils sont 68% à affirmer être prêts à souscrire à une couverture supplémentaire. Pour les catégories supérieures, ce chiffre est encore plus important : 76% pour ceux gagnant de 4 501€ à 6 750€ net/mois ou gagnant plus de 6 750€.

 

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Les sur-complémentaires santé couvriront la part non prise en charge par les garanties minimales fixées par l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 et précisées par décret en septembre 2014. Pour mémoire, le panier de soins minimum en optique comprend le remboursement, de manière forfaitaire par période de deux ans, à hauteur de :

- 100€ minimum pour les corrections simples,

- 150€ minimum pour une correction mixte simple et complexe,

- et 200€ minimum pour les corrections complexes.

La prise en charge dans la limite de ce forfait demeure toutefois annuelle pour les mineurs ou en cas d'évolution de la vue. Les employeurs devront mettre en œuvre la complémentaire santé pour tous leurs salariés pour le 1er janvier 2016 au plus tard.

*Enquête menée par Opinionway pour le cabinet  d'actuariat Adding, en février dernier auprès de 1 996 salariés français d’entreprises privées de 500 salariés et plus.