Les fabricants de lentilles de contact mettent régulièrement au point des nouvelles technologies pour réduire au maximum les sensations de sécheresse oculaires liées au port de lentilles. Celles-ci touchent en effet 47% des porteurs, et sont la principale cause d'abandonnisme chez les utilisateurs (enquête Johnson & Johnson).

Des chercheurs canadiens, de l'Université McMaster (Ontario), viennent d'élaborer une étude qui pourrait permettre de franchir un pas supplémentaire dans cette recherche constante d'un confort optimal pour les porteurs. Publiés dans le journal Biomaterials, leurs travaux ont montré que l'acide hyaluronique, composé hydratant naturellement présent dans l'organisme, pouvait être capturé dans le matériau des lentilles de contact sans affecter les propriétés optiques.

Déjà utilisé dans des collyres, dans la chirurgie de la cataracte et dans divers cosmétiques, ce polymère contribue à la croissance et au mouvement des cellules, à la résistance des cartilages et à la réparation de la peau. Il possède une totale innocuité et réduirait ainsi le risque d'allergie aux lentilles. Les scientifiques ont également établi que l'acide hyaluronique entraîne une réduction des dépôts de protéines, qui peuvent être source d'infection chez les porteurs.

"Le processus d'intégration dans la lentille fonctionne. Les fabricants doivent saisir les avantages de cette technologie basée sur un polymère naturel, qui offrira aux porteurs un meilleur confort oculaire" espère désormais Heather Sheardown, professeur de chimie à l'Université McMaster, qui a participé aux recherches.