Hier, nous évoquions la possibilité de faire appel à des ophtalmologistes suisses, allemands, italiens… pour subvenir aux besoins en soins oculaires de nos concitoyens. A-t-on vraiment besoin d’aller chercher des solutions au-delà de nos frontières ? Le débat reste entier, mais à Belfort (90), 3 spécialistes grecs sont arrivés il y a moins d’un an, selon nos confrères de France 3 Bourgogne-France-Conté.

Evangelos Vougiouklis travaille notamment 15 jours par mois. Son carnet de rendez-vous est rempli jusqu’en 2018. Il a décidé de s’expatrier en raison de la crise économique et sociale de son pays. Les habitants grecs ne peuvent pas convenablement se soigner et les ophtalmologistes manquent de travail. Un paradoxe lorsqu’on connaît la pénurie de spécialistes en France. Au 1er janvier 2017, 5 035 spécialistes sont répartis inégalement sur le territoire. Un chiffre en baisse de 0,4% sur un an ! En l’espace de 7 ans, les départements français ont perdu en moyenne 8,2 % de spécialistes.

Le Conseil de l'ordre a été chargé de vérifier les diplômes des nouvelles recrues, ainsi que leur niveau de Français, une condition essentielle.

Si les patients semblent satisfaits de la solution, c’est une aberration de devoir faire appel à des médecins étrangers. Un certain nombre d’opticiens (34 370 diplômés au 1er janvier 2016)* pourrait apporter des solutions notamment pour la réfraction. D’autant plus qu’avec le décret de 2007 et 2016, ces derniers ont déjà de nouvelles prérogatives.

*Source Drees