À l'occasion de la journée internationale de la Terre, Ipsos, en partenariat avec le CESI École d'ingénieurs, a publié les résultats de son enquête* Global Advisor « Earth Day ».

L'enquête révèle une forte préoccupation des Français concernant les conséquences visibles du dérèglement climatique dans l'Hexagone.

Ils sont ainsi :

  • Plus de 7 Français sur 10 (75%) à se sentir concernés, soit 1% supérieur à la moyenne mondiale (74%) ;
  • Plus de la moitié (55%) considèrent même le changement climatique comme la principale menace sanitaire pour l'humanité.

Cependant, l'étude met en lumière un scepticisme marqué des Français quant à l'efficacité des actions entreprises par les pouvoirs publics et les entreprises.

  • Seuls 27% estiment que le gouvernement dispose d'un plan clair pour lutter contre le changement climatique. Un sentiment partagé par une minorité de citoyens au niveau mondial (32%) ;
  • De plus, une part importante des Français (38%) pense que la France en fait déjà trop en matière de sacrifices pour combattre le dérèglement climatique, une opinion en hausse par rapport à 2023.

Forte remise en question de la transition énergétique

L'enquête Ipsos révèle également un fort doute des Français concernant les bénéfices de la transition énergétique. Ils se montrent particulièrement sceptiques vis-à-vis de certaines solutions présentées comme des alternatives durables.

  • Ainsi, près de 6 Français sur 10 (58%) considèrent que les véhicules électriques sont aussi néfastes pour la planète que les voitures thermiques, plaçant la France en tête des pays interrogés sur cette question.
  • De même, 37% des Français estiment que les fermes éoliennes offshore détruisent les écosystèmes, positionnant la France juste derrière l'Inde sur ce point.

Ce scepticisme s'étend à d'autres aspects de la transition énergétique.

Si une majorité de personnes interrogées dans le monde perçoit un impact positif de cette transition sur la qualité de l'air et la santé publique, les Français sont moins convaincus. Ils sont moins nombreux à anticiper des effets positifs sur ces aspects et plus nombreux à envisager des conséquences négatives.

Concernant l'emploi, la sécurité alimentaire et la pauvreté mondiale, les Français sont même plus enclins à anticiper des impacts négatifs qu'un bénéfice de la transition énergétique. Enfin, une majorité (54%) redoute une augmentation des prix de l'énergie pour les ménages liée à cette transition.

Si une part des Français entrevoit un effet potentiellement positif de la transition énergétique sur les catastrophes naturelles, une proportion équivalente anticipe un impact négatif. Enfin, ils sont une minorité (24%) à penser que les restrictions sur l'utilisation des énergies fossiles nuiront moins à l'économie mondiale que le réchauffement climatique.

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@Ipsos

 

*Enquête réalisée par Ipsos menée dans 32 pays auprès de 23 745 adultes âgés de 18 et plus sur sa plateforme en ligne Global Advisor et, en Inde, sur sa plateforme IndiaBus, entre le 24 janvier et le 7 février 2025. L'échantillon se compose d'environ 1 000 personnes chacune en Australie, au Brésil, au Canada, en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie, au Japon, en Nouvelle-Zélande, en Espagne et aux États-Unis, et de 500 personnes chacune en Argentine, en Belgique, au Chili, en Colombie, en Hongrie, en Indonésie, en Irlande, en Malaisie, au Mexique, aux Pays-Bas, au Pérou, aux Philippines, en Pologne, en Roumanie, à Singapour, en Afrique du Sud, en Corée du Sud, en Suède, en Thaïlande et en Turquie.