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Le Synom monte au créneau et demande à Benoît Hamon de revoir sa position

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Le Synom monte au créneau et demande à Benoît Hamon de revoir sa position

Dans un courrier adressé au ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire, et de la Consommation, Benoît Hamon, le Syndicat national des centres d'optique mutualistes (Synom) estime que « les évolutions du projet de loi relatif à la consommation et vos déclarations sur l'ouverture de la vente de verres correcteurs par Internet sans aucune concertation suscitent une émotion et une inquiétude légitime ». Selon son président, Christian Py, « ces sentiments ne peuvent s'éteindre que par une vraie prise en compte de l'importance et de la spécificité de notre profession d'opticien-lunetier ».

« La modification des activités et des compétences de l'opticien-lunetier ne sont pas que des questions relevant du seul champs de la consommation mais bel et bien une question qui concerne la formation et le contrôle d'une profession régie aujourd'hui par le Code de la santé publique, souligne le Synom. Par ailleurs, la prise en compte de l'amélioration de l'accès aux soins et aux équipements d'optique de qualité ne peut se résumer à de simples déclarations sur les prises de mesure normalement dévolues aujourd'hui à l'opticien. L'écart pupillaire est aujourd'hui un élément mais pas le seul pour permettre une prise de mesure qualitative ».

Pour Christian Py, « cette mesure unilatérale (lire notre news du 09/12/2013) met en danger l'activité de l'opticien en termes d'emploi et tend à la dévaloriser en amoindrissant son rôle vis-à-vis des porteurs. Elle envoie un message négatif qui réduit le rôle des opticiens à de simples vendeurs de biens de consommation courante. La Haute Autorité de Santé, dans sa recommandation d'avril 2011 relative à la délivrance de verres correcteurs par les opticiens dans le cadre du renouvellement d'une ordonnance de moins de 3 ans, avait défini la filière de la santé visuelle en France, rappelle le syndicat. Cette filière s'articule autour de 3 métiers que sont les ophtalmologistes, les opticiens et les orthoptistes. Cette recommandation avait illustré l'importance de la concertation entre les professionnels de la santé visuelle dont les métiers sont régis par le Code de la santé publique. Elle fonde notre demande, avec l'ensemble des acteurs de la profession, à travailler avec le ministère de la Santé à la réingénierie du diplôme d'opticien-lunetier ».

« Nous contribuons au développement et au maintien de l'emploi salarié dans notre filière, ainsi qu'aux efforts de contribution nécessaire au redressement des comptes public, continue Christian Py. Ces efforts sont aujourd'hui réellement menacés par des mesures non concertées qui ne privilégient que le prix de vente final et non pas les composants de l'ensemble des produits associés à la vente ».

Si les opticiens mutualistes ne partagent pas toujours les mêmes valeurs que le reste de la profession (PPL Le Roux, par exemple), il est important de souligner cette unanimité des dirigeants syndicaux et enseignes sur l'aberration de ces mesures, qui s'apprêtent à être examinées en seconde lecture du projet de loi relatif à la consommation lundi 16 décembre prochain. 

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