Après de longs mois de blocage, un accord salarial a finalement été trouvé dans la branche de l’optique lunetterie de détail (IDCC 1431). La CFDT a annoncé avoir signé ce 19 décembre 2025, aux côtés de la majorité des organisations syndicales représentatives des salariés, l’accord sur les minima de salaires pour 2026 proposé par la FNOF, organisation patronale minoritaire de la branche.
Un contexte de négociations tendu
Cet aboutissement intervient après l’échec des précédentes négociations salariales, qui s’étaient étirées d’octobre 2024 à juin 2025. En cause : une proposition commune des deux organisations patronales, jugée trop faible par les syndicats de salariés.
Lors de cette nouvelle séquence de discussions, la CFDT – comme la majorité des organisations syndicales représentatives – revendiquait une augmentation générale de 3,5%, assortie d’une évolution de la prime d’ancienneté, restée inchangée.
Des propositions patronales très contrastées
La proposition finale du ROF, fédération patronale majoritaire représentant les plus grandes entreprises de la branche, a été jugée « très largement insuffisante » par les syndicats. Elle prévoyait en effet une revalorisation de +2,03% pour les professionnels de santé et de +1,68% pour les non-professionnels de santé, alors que la grille salariale en vigueur date de plus de deux ans et que l’inflation a continué de progresser.
De son côté, la FNOF, qui représente principalement les petites et moyennes entreprises, a proposé une hausse plus marquée :
- +2,5% sur tous les niveaux pour les non-professionnels de santé,
- +3% pour les professionnels de santé, avec un premier niveau revalorisé à +3,30%.
Soutenue par les organisations syndicales représentatives des salariés, la FNOF a maintenu sa proposition et mis l’accord à signature pour l’année 2026.
Extension : la prochaine étape clé
L’accord signé totalise plus de 30% de l’audience syndicale, seuil nécessaire pour être soumis à la procédure d’extension. Celle-ci, obligatoire, doit être menée auprès de la Direction générale du travail afin d’obtenir la validation ministérielle et permettre une application sans exception dans toutes les entreprises relevant de la convention collective.
Cette procédure devrait prendre entre 4 et 8 semaines. Première organisation syndicale de la branche, la CFDT indique espérer que le ROF ne s’opposera pas à cette extension, comme il l’avait fait à deux reprises en 2022.
Un point de vigilance majeur pour les professionnels du secteur, alors que la question du pouvoir d’achat reste centrale pour les salariés de l’optique lunetterie.
