La cataracte est une opacification du cristallin oculaire associée à une baisse de vision non améliorable par une correction optique. Le traitement chirurgical de la pathologie oculaire a radicalement transformé le pronostic visuel de cette affection. Avec l’apparition de nouvelles techniques, l’intervention s’est fortement répandue au cours des dernières années. De fait, le traitement de la cataracte est devenu l’intervention chirurgicale la plus pratiquée en France, selon une récente étude de la Drees* (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques). 

Ainsi, sur notre territoire, le nombre de séjours hospitaliers avec traitement chirurgical de cataracte (remplacement du cristallin par une lentille arti cielle) s’élève à 826 000 en 2016. Le nombre de patients opérés est toutefois plus faible : 574 000, car 44% d’entre eux ont été opérés des 2 yeux la même année, au cours de 2 séjours distincts. Le taux de recours à la chirurgie de la cataracte est maximum entre 75 et 84 ans, l'âge moyen étant de 73,5 ans en baisse de -0,4 an entre 2008 et 2016. 

Entre 2008 et 2016, la part de la chirurgie ambulatoire est passée de 70% à 92,5% et le nombre annuel d'interventions a augmenté de 39%. Celui des patients opérés de 28% sur la même période. Après prise en compte de l’augmentation de la population et de son vieillissement, la hausse des taux standardisés est de 23% pour les interventions et de 13% pour les patients.

Enfin, si les disparités géographiques ont diminué, depuis une étude réalisée en 1998, elles n’ont pas disparu et restent particulièrement perceptibles au niveau départemental. 17 départements métropolitains et 3 départements et régions d’outre-mer (Drom) présentent un taux de chirurgie de cataracte inférieur d’au moins 10% à la moyenne nationale, l’indice comparatif étant particulièrement bas à Mayotte.

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*Les données sur les interventions pour cataracte primaire proviennent des bases nationales annuelles du programme de médicalisation des systèmes d’information pour l’activité hospitalière en médecine, chirur- gie, obstétrique et odontologie (PMSI-MCO) produites par l’Agence tech- nique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH). Dans les di érentes bases du PMSI, chaque patient se voit attribuer un numéro anonyme qui permet de relier toutes ses hospitalisations et de décrire ses parcours de soins hospitaliers. De plus, chaque séjour comporte un numéro permet- tant d’ordonner les séjours d’un même patient dans le temps. Les données de population utilisées pour calculer les taux nationaux et régionaux sont les estimations localisées de population au 1er janvier de chaque année produites par l’Insee.