Les activités de plein air pourraient jouer un rôle important dans la lutte contre la myopie, qui touche de plus en plus d'enfants et d'adolescents dans les pays industrialisés. C'est en tout cas ce que suggère une récente étude réalisée par des chercheurs australiens, publiée dans la dernière édition du journal Ophtalmology.
Entre 2003 et 2005, la vision de 4000 élèves australiens a été étudiée et comparée à leurs différentes activités. Les myopies les plus faibles ont été relevées chez les enfants pratiquant des sports et des loisirs en extérieur. A l'inverse, les "accros" à la lecture, aux jeux vidéo, à la télévision ou aux sports pratiqués en salle, ont présenté les myopies les plus fortes.

D'après les chercheurs, l'exposition à la lumière extérieure jouerait ainsi un rôle important dans l'évolution de la myopie. Une première explication a été avancée : "la sécrétion de dopamine par la rétine est favorisée par la lumière, or il a été prouvé que ce neurotransmetteur agit comme un inhibiteur de croissance de l'oeil. Et l'oeil myope est plus long que la normale" explique le Docteur Kathryn A. Rose, qui a supervisé les travaux.

Cette étude tend à confirmer le rôle des facteurs environnementaux dans le développement de la myopie. "Le facteur génétique existe, mais ne suffit pas à expliquer la croissance de la prévalence de la myopie, car les gènes n'évoluent pas si rapidement. Ces conclusions pourraient expliquer pourquoi la prévalence de la myopie est plus faible dans un pays comme l'Australie, qui bénéficie d'un fort ensoleillement, que dans d'autres pays" estime Kathryn A. Rose. Une étude plus approfondie est prévue pour établir des conclusions plus précises et évaluer, le cas échéant, le niveau de luminosité nécessaire pour contrôler la myopie.