Acuité poursuit son tour d'horizon des enseignes en cette période de reprise de l’activité. Ce vendredi, focus sur Optic Duroc. Gad Derhy, PDG d’Optic Duroc, a répondu à nos questions.

Acuité : Quels résultats avez-vous enregistrés durant le mois de mai ?

Gad Derhy : Nous avons connu une baisse des ventes de -17% sur le mois de mai par rapport à l’an dernier compte tenu de la fermeture des magasins. En revanche, du 11 mai au 31 mai, notre croissance est de +6%.

A. Comment expliquez-vous cette reprise positive ?

G.D : Depuis la reprise de l’activité, les clients se rendent en magasin avec une vraie envie d’acheter. Leur démarche est plus concrète et directe. Résultat : notre taux de transformation est proche de 100%. Plus globalement, le flux est moins important qu’habituellement, mais les ventes sont réalisées.

A. L’activité va-t-elle poursuivre sur ce rythme ?

G.D : Il y a une incertitude. Pendant 2 mois, les ophtalmologistes n’ont pas travaillé. A un moment donné, nous allons connaître une pénurie d’ordonnances. A l’heure actuelle, elle n’a pas lieu. Notre stock d’ordonnances et les besoins des clients ont permis une reprise positive de l’activité. Même s’il est encore trop tôt pour établir un prévisionnel sur le reste de l’année, le marché pourrait rester stable, égal à 0 si je ne tiens pas compte des 2 mois de fermeture, en poursuivant sur le même rythme voire avec une légère baisse liée à la pénurie d’ordonnances.

A. La période estivale pourrait donner un aperçu…

G.D : Tout à fait. D’ailleurs, nous aurons un bon mois d’août, par rapport aux années précédentes. La raison ? Les clients vont partir en vacances en France. C’est donc plus facile de consommer. Comme chaque année, nous préconiserons à nos opticiens de rester ouvert durant l’été.

A. Pensez-vous que la crise sanitaire va accélérer la transformation du monde de l’optique ?

G.D : Oui, elle va modifier notre mode de consommation. Les porteurs n’achèteront plus de la même manière. Ces derniers vont se concentrer sur les besoins essentiels. Ils ne vont plus forcément se rendre dans plusieurs magasins avant d’acheter une paire de lunettes. La crise sanitaire va renforcer la fidélité des clients à leur opticien.

A. : Quelle est la situation financière de vos franchisés après cette épidémie ?

G.D : Elle est satisfaisante. L’ensemble de nos franchisés sont en capacité de surmonter cette crise. Il n’en reste pas moins que nous leur avons conseillé de bénéficier des aides de l’Etat. Quitte même à rendre plus tard le prêt garanti par l’Etat (PGE). Mais aujourd’hui, tous nos opticiens ont la trésorerie suffisante pour faire face au Covid-19.

A. : Quelles sont vos perspectives de développement à moyen terme ?

G.D : Nous avons aujourd’hui 46 magasins Optic Duroc en France. Notre ambition, ouvrir de nouveaux points de vente en restant rigoureux sur nos investissements. Compte tenu de la crise que nous traversons, nous allons observer le marché dans les 4 prochains mois avant de repartir de l’avant. En parallèle, nous développons l’audition. Aujourd’hui, nous avons 4 magasins Duroc audition. Objectif : une quarantaine d’ici 5 ans.

 

À lire aussi :