Pour freiner la circulation du virus et éviter/retarder le 3e confinement, le gouvernement a pris la décision radicale de fermer tous les commerces non liés à l’alimentaire (hors pharmacies) dans les centres commerciaux de plus de 20 000m². Depuis, les opticiens rongent leur frein et beaucoup souhaitent rouvrir. Interrogé par Le Parisien, Alain Griset, ministre des Petites et moyennes entreprises, s’est exprimé sur le sujet.

« Les consommateurs n’auront pas de difficulté à se rendre chez un professionnel s’ils ont un problème avec leurs lunettes »

« Si nous avons décidé de fermer les opticiens dans les galeries marchandes, c’est parce que ces dernières sont des lieux de brassage de populations », a-t-il expliqué. Avant de donner une autre justification plus discutable : « Cette situation est contraignante mais il y a une large offre d’opticiens. Les consommateurs n’auront pas de difficulté, le temps de la fermeture, à se rendre chez un professionnel s’ils ont un problème avec leurs lunettes. »

Un oubli des commandes et du suivi

Une déclaration qui fait fi de l’importance du suivi des patients et des quelque 200 000 équipements en cours de livraison au moment de cette fermeture (chiffres du Rof) et que les porteurs attendent. Le syndicat a d’ailleurs sollicité les préfets pour demander des dérogations afin que les opticiens puissent livrer ces équipements dans des conditions correctes. Nous vous donnerons prochainement plus d‘informations à ce sujet.

Rappelons que le Rof défend l’idée qu’il est difficilement compréhensible que les opticiens aient disparu des commerces essentiels alors qu’ils en faisaient partie lors des deux premiers confinements. Pour conclure, Alain Griset a garanti que les opticiens fermés bénéficieraient des dispositifs de soutien mis en place par l’État.