L’office européen des brevets (OEB) a récemment publié un rapport intitulé « Brevets et fabrication additive, tendances en matière d’impression 3D ». L'organisation note que l'impression 3D connaît un véritable essor. Elle est « l'une des technologies actuelles les plus dynamiques », indique l'OEB. La France a été ces dernières années le troisième pays d'Europe qui a déposé le plus de brevets liés à l'impression 3D. Les demandes de brevets enregistrées à l'OEB pour ce type de technologie ont ainsi progressé de 36% entre 2015 et 2018.

Et dans le secteur de l’optique, qu’en est-il ?

Le groupe Essilor se distingue particulièrement puisqu’il se hisse à la cinquième place au classement mondial en matière de dépôts de brevets liés à l’impression 3D*. Fin 2019, le fabricant français et l’ensemble de ses filiales, était titulaire de : 2 050 familles de brevets représentant chacune une invention, protégée dans plusieurs pays à travers le monde (soit 9 860 brevets en cours d’examen ou délivrés).

Zoom sur 2 exemples de brevets déposés en impression 3D

  • La première invention concerne l'utilisation de la fabrication additive afin d'obtenir une variation progressive de l'indice du matériau du verre.
  • Le second brevet porte sur la réalisation des microcercles pendant l'étape de fabrication additive. Objectif : assurer un positionnement optimal du verre dans la monture, sans aucun risque de désalignement.

Les lunettes connectées : un projet en ligne de mire

Par ailleurs, le groupe français, qui consacre plus de 200 millions d'euros par an à la recherche et à l'innovation, a déposé des demandes de brevets pour d'autres typologies de produits : correction visuelle et optométrie, matériaux et traitements, verres électrochromiques ou encore lunettes connectées dont le projet est en ligne de mire depuis plusieurs années

« Notre 5e place en matière de nombre de brevets déposés liés à l’impression 3D* est la traduction concrète d'une politique d'innovation volontariste qui nous permet d'améliorer les produits existants et d'en créer de nouveaux, en lien avec les besoins visuels actuels. Il reste encore de nouveaux champs à explorer que nous n'imaginions pas il y a quelques années et qui viendront alimenter nos innovations futures », conclut Lena Henry, directrice générale d’Essilor France.

*Classement officiel réalisé par l’Office Européen des brevets 2020 sur ces 8 dernières années.