Suite à la mise en ligne du comparateur de devis de l'UFC-Que Choisir le 18 janvier dernier, vous avez été nombreux à réagir sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, l'association de consommateurs vous accuse "de discréditer un outil simplement destiné à aider les consommateurs à situer le tarif d’un devis par rapport aux prix constatés sur le marché. De telles réactions nous incitent plutôt à croire que notre comparateur apporte une information éclairée aux principaux concernés : les acheteurs de lunettes", écrit-elle dans un article paru ce jour.

Alors que son e-réputation en a pris un coup en un week-end, l'UFC-Que Choisir se pose en victime et explique à ses lecteurs que "visiblement, mettre au parfum les clients sur les réalités commerciales à l’œuvre dans le secteur de l’optique, et les inciter à faire jouer la concurrence, est un crime de lèse-majesté ! Nos données ne sont pourtant que des indications. L’outil ne cite ni ne stigmatise aucun professionnel en particulier. C’est dire si la transparence est loin d’être une évidence dans ce milieu. La moindre avancée dans ce sens suscite aussitôt la bronca", se défend l'organisme.

Et de continuer : "Les opticiens qui nous attaquent ne lésinent pas sur les noms d’oiseaux. Passons sur les soupçons d’avoir été corrompus par les complémentaires santé : en réalité, c’est nous qui avons payé pour utiliser les données qu’elles nous ont fournies ! Et sur ce point, que ceux qui croient pouvoir nous accuser d’exploiter des données personnelles de santé soient rassurés : les données, issues des factures envoyées aux complémentaires pour remboursement, ont été anonymisées et agrégées avant même de nous parvenir. Aucun risque d’identifier qui que ce soit ! Nous sommes restés dans les strictes limites de la légalité".

Concernant sa méthode de travail, qui ne prend pas en compte la qualité des verres, l'UFC-Que Choisir estime être allée aussi loin que possible, "mais la jungle des gammes, notamment dans les progressifs, empêche toute finesse dans la comparaison". Toutefois, elle en reste convaincue : "les écarts de prix dans l’optique ne se justifient pas par des différences de qualité des produits, mais par la nécessité pour les opticiens de conserver des marges confortables. Comme nous l’avons montré à plusieurs reprises, rapporté aux besoins, le nombre d’enseignes d’optique est trop important. Ce n’est qu’en pratiquant des prix élevés que les professionnels peuvent s’en sortir en ne vendant, chaque jour en moyenne, que deux paires de lunettes", conclut-elle.