Mardi, nous vous avons indiqué que le PLFSS 2022 prévoyait de retirer le monopole de la primo-prescription aux ophtalmologistes pour l’accorder aux orthoptistes (mais pas aux opticiens). Dans la foulée, l’Anjo (Association Nationale des Jeunes Ophtalmologistes) a lancé une pétition. Elle a déjà recueilli plus de 1 500 signatures.

Celle-ci est soutenue par le Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), de l’AFO (Académie française d’ophtalmologie), le Conseil national professionnel d’ophtalmologie et le CNJC (Conseil national des jeunes chirurgiens).

Une grève qui couve

Voici les doutes qui sont émis : « Les orthoptistes auront le droit de prescrire des lunettes et des lentilles en accès direct, même si vous n’avez jamais vu de médecin des yeux. […] Il y a un vrai risque de catastrophe sanitaire visuelle pour vos yeux, ainsi que ceux de vos enfants et de vos parents. C’est une vraie démédicalisation. En voulant diminuer à tout prix les délais de consultation pour renouveler ses lunettes, le gouvernement sacrifie le dépistage et la prévention de vos maladies… »

Plaidant leur cause, les ophtalmologistes dénoncent que la répartition des orthoptistes sur le territoire est « moins bonne » que la leur, et évoquent une « grève massive, longue et totale ».