Le 30 juin 2025 entrera en vigueur la nouvelle nomenclature des verres MiyoSmart pouvant bénéficier d'une prise en charge financière renforcée par l'Assurance maladie. À ce titre, un cadre des modalités de prescription et d'utilisation a été précisé :
- La délivrance est effectuée par un opticien lunetier sur prescription d’un médecin ophtalmologiste.
- Lors de la première délivrance liée à une ordonnance pour l’enfant de moins de 16 ans, l’ordonnance doit avoir été émise dans un délai inférieur à six mois.
- Le prescripteur précise le code LPP du dispositif sur la prescription.
- Un devis doit être présenté au patient avant toute délivrance, avec une offre composée a minima d’une monture de classe A. Le devis peut contenir une autre offre comme par exemple un équipement mixte classe A / classe B. L’opticien-lunetier doit être en mesure de délivrer, dans tous les cas, un équipement de classe A adapté au patient.
- Le devis spécifie les données relatives à l’identification des montures et des verres (nom et adresse du fabricant, nom et adresse du mandataire si le fabricant est hors UE, marque commerciale, modèle et référence du catalogue du fabricant, caractéristiques essentielles des verres et de la monture).
Isabelle Solti, opticienne Optikid, se réjouit de la nouvelle nomenclature MiyoSmart : « On va vers une tendance où il y aura de plus en plus de myopes. Donc je trouve très important qu’on puisse équiper tout le monde. C’est un verre de santé. Alors oui, on va baisser notre marge… mais par contre, on en vendra plus. Il faut surtout être rigoureux sur le suivi : chaque premier porteur doit être revu à 15 jours, pour savoir s’il supporte bien le verre. Par expérience, en choisissant la bonne monture avec un bon ajustement, c'est toujours un succès. Puis, il faut revoir l'enfant tous les 3 mois pour constater l'évolution de la correction du patient. Puis, tous les 6 mois, c'est rendez-vous obligatoire chez l'ophtalmologiste. Par conséquent, c’est un type de verre qui a aussi l'avantage de nous créer des liens avec les autres professionnels de santé visuelle ».
Un avis partagé par le Dr Aude Couturier, chef de service d'ophtalmologie à l'hôpital fondation Adolphe de Rotschild et directrice générale de l'Institut Français de myopie : « C’est une prise en charge en binôme, entre l'ophtalmologiste et l'opticien, pour s’assurer que le suivi est à la fois régulier et bien réalisé. Cette nouvelle prise en charge par l'Assurance maladie, c'est une excellente nouvelle, parce que ça va permettre à plus d'enfants d’avoir accès à ce type de verre. Plus le remboursement est important, plus ça va faciliter la prescription, quelle que soit la couverture complémentaire de la famille. Concernant l'inscription des différents codes LPP sur l'ordonnance, ça peut ressembler à une contrainte au départ, mais c'est simplement une habitude à prendre ».
Protocole de prescription des verres MiyoSmart
Obligation de réalisation des tests et examens suivants lors du 1er rendez-vous chez l'ophtalmologiste :
Avec compensation actuelle
- Examen des fonctions visuelles de l’enfant, de son historique oculaire et celui de ses parents.
- Acuité œil droit / œil gauche et binoculaire en vision de loin et de près sous cycloplégie
- Examens des pupillesnoculaire en vision de loin et de près sous cycloplégie
- Examens des pupilles
- Test du masquage
- Motilité oculaire
- Biométrie (optionnel)
Avec la nouvelle compensation
- Réfraction et acuité visuelle, sous cycloplégie
- Évaluation des fonctions visuelles
- Évaluation de la santé oculaire
Contrôle chez l’opticien
Une fois après 15 jours de port puis tous les 3 mois pour contrôler le réglage de l’équipement. Le porteur est invité régulièrement à remplir un questionnaire d’adaptation et de performance nécessaire à l’analyse de son cas.
Contrôle chez l’ophtalmologiste (avec coopération entre professionnels de santé possible selon la réglementation en vigueur):
Tous les 6 mois pour l’évaluation des fonctions visuelles et la surveillance de la progression de la myopie avec une mesure de la réfraction sous cycloplégie.
Modalités d’utilisation
Il existe une période d’adaptation estimée à une durée comprise entre une à deux semaines. Pendant cette période, le porteur doit éviter de porter ses verres Miyosmart durant ses activités physiques et sportives, la conduite (e.g. vélo, trottinette) ou dans des endroits comportant des hauteurs différentes (e.g. escalier, manège, escalade).

Ca n'a aucun sens de faire un tel article sans donner le montant en question. Vous nous parlez des conditions réglementaires mais à aucun moment vous ne dites qu'est ce que ça veut dire prise en charge renforcée. La sécurité sociale va rembourser combien sur ces verres ? 30 euros ? 50 euros ? Moins ? Combien ? C'est ça l'information vraiment importante, celle qui est déterminante dans les faits pour que les gens puissent adopter ces produits très chers. Donc alors ? Quel montant la sécurité sociale va prendre en charge ? Si c'est 10 euros par verre ça sert à rien donc il serait bien d'avoir la vraie information importante sur le sujet. Ce n'est clairement pas sérieux de faire un tel article sans préciser le montant qui va être pris en charge, c'est du très mauvais travail acuité.
Dès la 1ère ligne se trouve un lien pour notre article (publié la veille) sur la nouvelle nomenclature du verre Miyosmart où ces informations sont dispensées.
Un autre lien se trouve en bas de l'article.
D'ailleurs, pour les verres en dehors de ses LPP, le verre ne devrait pas avoir de tarif imposé ? Ça va encore être une galère à expliquer au patient.