Hoya Vision Care France annonce que MiyoSmart, son verre de freination de la myopie évolutive de l’enfant, lancé en 2020, et après 3 ans de discussion, bénéficie désormais d'un remboursement spécifique lié à un code LPP (Liste des Produits et Prestations) en nom de marque, hors cadre des classes A et B.
L'arrêté qui instaure cette nouvelle prise en charge par l'Assurance maladie a été publié ce mardi 17 juin : il est disponible en pièce jointe. L'arrêté prend effet à compter du treizième jour suivant la date de sa publication au Journal officiel (soit lundi 30 juin 2025), et applicable jusqu'au 1er juillet 2030.
Modalités de prises en charge
Elle concerne les enfants avec myopie forte (≥-6D) et/ou très évolutive (≥-0,5D/an) au-delà de 5 ans et de moins de 16 ans, pour un 1er équipement ainsi que son renouvellement.
- Le verre est reconnu sous son nom de marque MiyoSmart, qui doit figurer sur l’ordonnance, avec l'un des 6 codes LPP dédiés (voir arrêté en pièce jointe). Cette ordonnance est de fait ni adaptable, ni modifiable.
- La base de remboursement de MiyoSmart lié à son code LPP nom de marque sera de 44,28 €. Ce remboursement se limitait auparavant à 0,05€ par l'Assurance maladie.
- Cette prise en charge financière sera ensuite complétée par les complémentaires santé, selon le contrat responsable des parents.
- Afin d’assurer un équipement maximal de ces enfants prioritaires, un prix limite de vente de 147.60€ TTC par verre sera appliqué. Cela devrait contribuer à limiter le renoncement à l’équipement de certains enfants dont les familles considéraient le reste à charge trop important.
La myopie évolutive, un enjeu de santé publique
Dans un communiqué, Hoya Vision Care France espère que cette diminution du reste à charge contribuera à réduire les renoncements aux équipements et les pertes de chance associées.
Les organismes payeurs ont pris en compte la myopie comme enjeu de santé publique. Elle concerne 2,1 millions d’enfants en France, dont 510 000 identifiés par la HAS pour lesquels elle est forte et/ou très évolutive impactant leur apprentissage, leur épanouissement, leur vision d’adulte et les exposant à de sérieuses complications ou comorbidités.
Les études démontrent que la myopie évolutive doit être prise en charge dès le plus jeune âge, car chaque dioptrie augmente de 67% le risque de pathologies sévères de l’adulte : maculopathie, myopique, décollement de rétine, glaucome, cataracte précoce... pouvant conduire à la cécité.
L'efficacité du verre MiyoSmart est reconnue par la Haute Autorité de Santé depuis le 29 mars 2022.
Retrouvez ici les modalités de prise en charge des verres de freination MiyoSmart et des réactions de professionnels de santé.
- un remboursement Sécurité Sociale de 26,57 € / verre pour le patient
- des contraintes pour les ophtalmologistes
- une perte de marge qui ne cessera d’augmenter pour les opticiens (pendant que la base SS n’évoluera pas, Hoya augmentera son tarif)
- des obligations nouvelles pour les opticiens, non rémunérées ce qui accentue la perte de marge.
Tout cela pour un verre dont l’efficacité Myiosmart reconnue par un ASA IV (mineure) ce qu’Hoya ne dit jamais !
Ils se contentent d’afficher des ralentissements de :
- 60% sur la longueur axiale
- 59% sur la sphère équivalente
Mais sans dire que pour atteindre ces résultats il faut 15h de port ; ce qui respecte peu le rythme biologique d’un enfant à savoir son besoin de sommeil / 24h.
Alors que comme le dit notre confrère « Mon Nom », le verre Stellest affiche pour seulement 12h de port (respectant le rythme biologique de l’enfant) des ralentissements de :
- 60% sur la longueur axiale
- 67% sur la sphère équivalente
Un verre français qui agit donc plus efficacement en faveur de la santé visuelle des enfants et qui accessoirement n’attaque pas le modèle économique des opticiens.
Et comme j’ai eu le droit au discours d’Hoya comme quoi le Myiosmart est le seul verre remboursé par la SS, sous-entendant clairement les autres ne sont pas remboursés !!! (Oui il faut oser).
Petit rappel TOUS les verres sont remboursés.
Ne nous laissons pas endormir cette nouvelle qui ne sert que la communication d’Hoya.
Prenons garde car cette démarche de la seule initiative d’Hoya (soutenue par AUCUN syndicat professionnel) pourrait bien conduire à ce que cela soit la première marche vers des prix limites de vente fixés par l’État sur d’autres verres.
Mais j'ai bien peur qu'Hoya nous amène dans un véritable guêpier. Un prix limite de vente (qui n'évoluera sans doute pas pendant des lustres) sur un autre produit que du 100% Santé, c'est une première qui créé donc un précé[...]!
Avec cette démarche Hoya veut se mettre en avant vis-à-vis de ses concurrents mais à quel prix?! Le Miyosmart est bien mais le Stellest d'Essilor est autant efficace, de conception et fabrication française, j'espère que les ophtalmologistes continueront à le prescrire et laissons jouer la concurrence sans vouloir tout réglementer, le monopole n'est jamais bon.
Et très surpris qu'Hoya ait pu négocier pour son propre compte sans l'aval de la profession?!
Le fournisseur, lui, voit le volume qu’il va générer en convainquant l’ophtalmo de prescrire son verre, au mépris total du travail de ses distributeurs. Eh bien, voyez vous, j’espère bien que vous ne l’aurez pas votre volume! J’espère que toute la profession vous bannira de ses magasins et que nous pourrons alors travailler plus sérieusement et sereinement. Et ce tarif, sommes nous sûrs que l’état ne le rabotera pas chaque année ? Bien-sûr que non! Ah vous nous mettez dans de belles situations ! Je refuserai une ordonnance de votre verre dorénavant alors que je m’obligeais à l’honorer jusqu’ici car vous m’avez embobiné. Honte à vous!
Et effectivement, comme dit Mag Mag, on se dirige vers le système des pharmaciens...
A combien le vendez vous aujourd'hui ?