Philippe Verplaetse, président de l’Association des Optométristes de France (AOF), vient de dévoiler les résultats d’un sondage réalisé du 24 au 30 septembre auprès des ophtalmologues français ayant eu l’intention de faire grève avec les autres professions libérales, mardi 30 septembre. Pour mémoire, ce mouvement est né en réaction au projet de loi Macron qui préconise entre autres, souligne l’AOF, « la généralisation du tiers-payant et surtout, la création de la profession d’optométriste » auxquelles s’oppose le Syndicat nationale des ophtalmologistes de France (Snof), regroupant près de 66% des spécialistes.
Ainsi, « les ophtalmologues ont peu suivi l’appel à l’ordre de leur syndicat », croit savoir l’AOF qui précise que « 260 cabinets ont été interrogés, 245 réponses collectées et seulement 56 grévistes référencés » sur toute la France. Fort de ce constat, Philippe Verplaetse affirme que « la création de la profession d’optométriste permettrait de réduire de manière extrêmement importante les délais d’attente pour un examen visuel ». Et de rappeler ce qu’est un optométriste : « un professionnel de santé ayant suivi un double cursus (opticien puis optométriste) le menant à Master (Bac+5). Ce diplôme existe depuis plus de 15 ans, rappelle le président de l’AOF, il est délivré par l’Etat via l’Université de Paris Sud. »
Il enfonce enfin le clou en pointant le fait qu’ailleurs en Europe, ce métier existe selon des modalités d’exercice variant d’un pays à l’autre, « mais tous les optométristes règlementés à travers l’Europe et le Monde, insiste Philippe Verplaetse, ont le droit de prescrire des lunettes et des lentilles après avoir réalisé des tests quant à l’intégrité oculaire. » A ce jour, seule la Croatie ne réglemente pas l’optométrie, à l’instar de la France.
