Il y a maintenant plus d’un an, Pixium Vision annonçait le succès de la toute première implantation de son système Prima sur un patient américain atteint de forme sèche de DMLA. L’entreprise vient de dévoiler de nouveaux résultats probants pour son système de recouvrement de la vue via implant sous-rétinien photovoltaïque, miniaturisé et sans fil.

Combiner vision prothétique et vision naturelle

Ces résultats, publiés dans Research Square, proviennent d’une étude menée en France et démontrent la possibilité de combiner la vision centrale prosthétique, générée par le système Prima, et la vision périphérique naturelle qui reste au patient. Une capacité observée chez 4 personnes atteintes d’atrophie géographique et ayant donc bénéficié de l’implant sous-rétinien.

De plus, l’étude confirme la stabilité et l’innocuité de l’implant sur une période de plus de deux ans. « L’acuité visuelle constante et la stabilité de la performance de l’implant suivie sur 24 mois démontrent la fiabilité de cette technologie mais aussi les avantages que le système Prima pourrait apporter aux patients n'ayant aucune autre option de traitement », a précisé José-Alain Sahel, co-fondateur de Pixium Vision.

Augmentation sensible de l’acuité visuelle

Autre point majeur avancé par la société : la restauration de la vision peut encore être rendue plus fonctionnelle à mesure que des progrès sont réalisés dans « la conception des pixels photovoltaïques, des lunettes équipées d’une unité vidéo*, et dans le traitement de l’image ». L’utilisation du grossissement électronique, avec un facteur d’agrandissement pouvant aller jusqu’à 8 fois, a donné des résultats bluffants.

En effet, les patients ont atteint un niveau d’acuité visuelle de 20/63 à 20/98 (soit entre 2,05/10 et 3,2/10), quand il était situé entre 20/348 et 20/564 sans grossissement (soit une vision inférieure à 1/16 pour certains et même à 1/25 pour d’autres). Pour rappel, le seuil de cécité est fixé à 20/200 (1/10) aux États-Unis, et à 1/20 en France.

Étude en cours avant mise sur le marché européen

A noter qu’a été lancée fin 2020 PrimaVera, une étude clinique qui évalue le système Prima chez 38 patients. Elle doit confirmer son innocuité et ses bénéfices avant son agrément de mise sur le marché en Europe.


* Pour rappel, l’implant sous-rétinien du système Prima fonctionne avec des lunettes dotées d’une caméra miniature. Celle-ci capte les images, les traite et les renvoie vers les lunettes qui les projettent au patient en utilisant de la lumière proche de l’infrarouge sur l’implant. Les données sont converties par les cellules photovoltaïques en stimulation électrique des cellules nerveuses de la rétine pour générer une perception visuelle.