Le Haut conseil des professions paramédicales, qui se substitue à l'ancien Conseil supérieur des professions paramédicales, prend ses fonctions aujourd'hui. Cette instance réunit 35 membres titulaires et autant de suppléants, représentant tous les professionnels concernés, qui échangeront sur les sujets ayant une dimension interprofessionnelle, notamment la formation, les conditions d'exercice et l'évolution des métiers. L'objectif : améliorer la coopération et la coordination des soins.
Alain Gerbel, Président de la Fnof (Fédération National des Opticiens Français), siégera au Haut Conseil comme représentant des opticiens. Christian Roméas, Président du Synope (Syndicat National des Opticiens sous Enseigne), est également membre suppléant.

"Nous allons, aux côtés des autres professions, réfléchir à la mise en place d'un système de relation entre les professions paramédicales, aux articulations possibles, et aux façons d'harmoniser les niveaux de formation. Il existe aujourd'hui un hiatus entre les bac +2, comme les opticiens, et les bac+4. Mais les opticiens ont plus d'heures d'enseignement que les autres professions paramédicales ! Doit-on mettre en place un diplôme d'Etat par profession ou un diplôme global avec différentes mentions ? En ce qui nous concerne, les formations post-BTS doivent-elles être intégrées dans le diplôme ? C'est tout cela que nous étudierons, et ça peut prendre du temps, jusqu'à ce que la Haute Autorité de Santé valide les parcours proposés" nous a expliqué Alain Gerbel. "La déontologie de toutes les professions paramédicales sera également étudiée. Le fil conducteur est d'organiser les métiers dans un contexte de transfert de tâches. Peut-être même que ce terme de ‘paramédical' devra sauter" a-t-il ajouté.

D'ici quelques jours, ce Haut Conseil devra plancher sur le rapport relatif au cycle LMD (Licence-Master-Doctorat) pour les professions paramédicales, qui sera remis aux ministres de la Santé, de l'Enseignement supérieur et des Comptes publics le 22 septembre. La nouvelle instance aura un rôle consultatif, mais le ministère de la santé aura pour obligation de la saisir sur tous les projets réglementaires concernant les professions paramédicales.