Alors que les Google Glass et leurs rivales potentielles commencent tout juste à faire leur apparition sur le terrain, une étude, menée par le cabinet Gartner, indique que celles-ci auraient un très fort potentiel économique. Améliorant considérablement la productivité au travail, elles pourraient faire gagner jusqu'à 1 milliard de dollars (soit 747 millions d'euros) par an aux entreprises qui les utilisent, et ce dès 2017.

Un chiffre renversant qui s'explique par « l'efficacité et le rendement » accru des « techniciens, ingénieurs et salariés travaillant sur le terrain, dans la maintenance, la santé et les services de production », selon Angela McIntyre, directrice de recherches pour Gartner. Concrètement, ces lunettes faciliteraient les diagnostics et les résolutions de problèmes sur des sites éloignés, par exemple pour des entreprises exploitant du gaz ou du pétrole, ou bien permettraient à de jeunes employés d'apprendre une tâche donnée via des instructions s'affichant sur les verres ou les conseils de salariés expérimentés les guidant à distance. Du côté de la santé, les lunettes connectées pourraient faciliter la télémédecine ou permettre de reconnaître un patient (ou un porteur !) par simple identification faciale.

L'utilisation de cette nouvelle technologie n'est néanmoins pas encore pour tout de suite, moins de 1% des entreprises étasuniennes en étant équipée aujourd'hui. Les applications en lien avec les smartglasses doivent encore évoluer et s'adapter aux besoins des entreprises pour rendre les lunettes connectées fonctionnelles dans le cadre professionnel. Cependant, la sortie de modèles grands publics et moins onéreux qu'à l'heure actuelle (le modèle ORA-S du rennais Optinvent coûte 700 euros pour les développeurs, les Google Glass en cours d'expérimentation plus de 1 100 euros), devraient accélérer l'adoption de celles-ci dans tous les secteurs de l'économie.