Nicolas Revel, directeur de la Caisse nationale d’assurance maladie, a indiqué que ses services avaient identifié en 2019 des arnaques à la Sécurité sociale d’un montant total de 287 millions d’euros. « Les dispositifs de contrôle ont permis d’éviter le paiement de 200 millions d’euros », a-t-il déclaré devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la fraude aux prestations sociales, selon nos confrères du Parisien.

La fraude identifiée émane surtout des professionnels de santé. Les activités fautives des médecins, pharmaciens, infirmières libérales, kinés, transporteurs représentent 48% du préjudice total. De leurs côtés, les assurés constituent 21% du préjudice financier et les établissements de soins 31%.

Par ailleurs, les enquêteurs de la Cnam ont identifié « des groupes organisés ». Ces derniers proposent sur internet de faux arrêts de travail ou facturent des médicaments à l'Assurance maladie qui seront par la suite revendus dans d’autres pays.

La carte Vitale « n’est pas un marqueur de fraude »

En revanche, souvent pointé du doigt, la carte Vitale « n’est pas un marqueur de fraude ». « Au 31 décembre 2019, il y avait en France 58,4 millions de cartes Vitale en circulation pour 59 millions d’habitants de plus de 16 ans », précise Nicolas Revel.